ALLER-RETOUR - Elle sera donc restée en poste une grosse semaine. Lundi 28 avril, Rafika Rezgui, porte-parole du Parti socialiste, a présenté sa démission à Jean-Christophe Cambadélis.
Dans un communiqué du PS, elle explique "avoir pris une décision responsable qui lui permettra de répondre en toute liberté aux accusations de conflit d'intérêt dont elle fait l'objet et dont elle récuse entièrement la teneur".
La nomination de Rafika Rezgui au porte-parolat du PS avait déjà suscité des interrogations. Directrice des services extérieurs de Bouygues Telecom, elle est chargée de "nouer des contacts avec les élus notamment et ainsi de constituer un réseau favorable aux intérêts de cette entreprise du CAC 40", expliquait le 19 avril au Point.fr une source parlementaire.
Contactée par Le Lab, Rafika Rezgui réfute tout idée de conflit d'intérêts :
"Je coordonne le déploiement des antennes relais et des réseaux fixes. [...] Je ne fais pas de lobbying institutionnel. Ça n'a rien à voir avec un quelconque conflit d'intérêts.
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Se disant victime d'une forme de "PS bashing de la part d'une certaine presse", elle estime que, pour certains, travailler au sein d'une entreprise du CAC40 est simplement incompatible avec des fonctions au sein du Parti socialiste. Le contexte, dix jours seulement après la démission d'Aquilino Morelle accusé de... conflit d'intérêts, a joué en sa défaveur :
"J'ai été amalgamée au milieu de l'affaire Aquilino Morelle. Sauf que moi, il n'y a aucune preuve.
"
Elle a donc décidé de quitter le porte-parolat, pour "ne pas éclabousser le PS" ni "entacher l'entreprise à laquelle j'appartiens". Elle a remis sa démission à Jean-Christophe Cambadélis :
"Il était un peu embarrassé. Il a à cœur de renouveler les visages des instances dirigeantes du PS.
"