Jean-Luc Mélenchon n’a pas de mots assez durs pour critiquer et qualifier l’affaire Jouyet-Fillon. Une affaire qui concerne, dit-il ironiquement, "les belles personnes", l'un de ses gimmicks.
Pourtant, invité de RTL ce mercredi 12 novembre, l'un des leaders du Front de gauche n’a pas souhaité demander la démission du secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet. Pourquoi ? Parce que cela peut lui servir politiquement, même s’il le traite de menteur, "comme un arracheur de dent".
Il déclare :
Sa démission ? Figurez-vous que je m’en fiche. C’est intéressant pour moi de voir François Hollande flanqué de ce type qui incarne tout ce que nous détestons.
Dans le viseur de l’eurodéputé, c’est le président de la République qui occupe la place la plus importante. Ainsi, pour Jean-Luc Mélenchon, ce n’est "pas Jouyet qu’il faut juger, c’est François Hollande". "Il ne s’agit pas de l’Etat, il s’agit de la cour", poursuit-il :
C’est la petite équipe que choisit librement François Hollande. Il aime être entouré d’anciens banquiers, d’anciens ministres de droite...
Et l’ancien candidat à la présidentielle de mettre François Hollande, François Fillon et Jean-Pierre Jouyet dans le même panier. Cette catégorie "particulière" qu’il appelle "les indestructibles". "Quel que soit le régime ils sont toujours là, ils commandent et ils font l’entregent", attaque l’eurodéputé réélu à Strasbourg en mai 2014.
"Le secrétaire général de l’Elysée, bras droit de Monsieur Hollande après avoir été ministre de Monsieur Fillon et de Monsieur Sarkozy fait partie de cette catégorie particulière", insiste Jean-Luc Mélenchon qui raille les affaires politiciennes, les mettant en parallèle, pour mieux les décrédibiliser, avec l’hiver qui arrive :
Voici le froid qui revient, il va mourir cette année encore entre 500 et 2.000 personnes dans la rue. Et que va faire Monsieur Jouyet avec Monsieur Fillon ? Discuter de savoir comment tordre le cou à Monsieur Sarkozy.
Le déjeuner auquel Jean-Luc Mélenchon fait allusion avait eu lieu le 24 juin.
[BONUS TRACK] AUTOPROMO
L’interview de Jean-Luc Mélenchon par Jean-Michel Aphatie touche à sa fin. Le journaliste commence par dire "Jean-Luc Mélenchon…" comme pour conclure, ce qu’il fait chaque jour, par "… était notre invité". Mais l’eurodéputé lui coupe la parole. Et d’une tonalité de voix off d’une publicité pour un spectacle, déroule :
… le 15 novembre dans la rue à partir de 14h30 à la place Denfert-Rochereau.