HE'S NOT BACK – Philippe de Villiers prévient d'entrée : ce n'est pas parce qu'il est l'invité ce mercredi 12 novembre de BFMTV qu'il revient en politique. Certainement pas. L'ancien candidat à la présidentielle n'a pas envie de replonger dans le bain politique. Il le dit clairement :
C'est un cloaque, on peut dire aussi un marécage. L'image qui me vient c'est une piscine fangeuse, sanguinolente dans laquelle barbotent et se mangent entre eux des caïmans et de crocodiles.
D'accord, mais ce n'est pas pour cela que celui qui se définit comme un "lanceur d'alertes" n'a pas d'avis sur la politique française et européenne actuelle. Il le dit en prévenant tout de même : "J'ai mené des combats, toujours trop tôt d'ailleurs pour être entendu."
Alors Philippe de Villiers se fait volontiers choquant lorsqu'il parle de la politique actuelle et des thèmes qui lui sont le plus cher, à savoir la société et la souveraineté. Il ajoute :
Je me désole de l'idée qu'on est en train de fabriquer – et je pèse mes mots – un petit Français qui sera demain une sorte de consommateur à l'américaine, élevé dans l'hédonisme, le consumérisme, une sorte de petit consommateur asexué et apatride. On est en train avec le mariage pour tous de tuer la filiation, biologique, à terme, c'est ça qu'on veut d'ailleurs. Des gens comme Attali le disent très bien, très fort. Et puis apatride parce qu'à partir du moment où il n'y a plus le principe de souveraineté et qu'il n'y a plus la transmission…
Il ne revient pas en politique mais il imagine donc le pire. Celui qui loue la politique du "patriote" Poutine, comme il le qualifie, prévient : "Nous sommes à la veille d'un tremblement de terre, dit-il. Les Français qui nous regardent ont bien compris que les politiques ont largué la France." Comprendre, selon Philippe de Villiers, que le Front national est aux portes du pouvoir.
Il ajoute :
Une nation c'est des contours et des compteurs. Quand une nation n'a plus de frontières et ne rêve plus, c'est-à-dire qu'elle ne rêve plus de sa propre histoire, alors à ce moment-là, il ne faut pas s'étonner qu'on ait des djihadistes, qu'on ait des jeunes de banlieue qui deviennent des djihadistes et qui se battent pour d'autres causes que la France.
Mais non, promis, il ne revient pas en politique.