Alexis Corbière, comme de nombreux autres politiques , fait part de sa profonde tristesse ce mardi 10 mars, après le drame qui a coûté la vie à 10 personnes dont Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine , dans un crash d'hélicoptère sur le tournage d'une émission de télé. Là où le secrétaire national du Parti de gauche dénote, c'est dans sa saillie contre la télé-réalité, ce qu'il appelle la "télé trash", la "télé poubelle".
Invité de Sud Radio ce mardi 10 mars, l'élu parisien répète qu'il ne veut pas viser une émission ni une chaîne en particulier – et que concernant le drame survenu en Argentine, une enquête est en cours et qu'il faudra attendre les résultats avant de se prononcer. Mais quand même, "il y a une forme de télé-réalité qui va trop loin tellement c'est bête comme spectacle", explique Alexis Corbière, visant ces émissions "où on enferme des personnages sortis à peine de l'adolescence et on les on filme qui disent des stupidités".
Il ajoute :
"Et après je crois qu'il y a une forme de pseudo-frisson des fois dans certains de ces jeux, comme celui apparemment où l'accident a eu lieu, un peu toc et qui fait finalement courir des risques bien souvent plus souvent aux équipes techniques qu'aux candidats même si là ce sont les candidats qui sont visés . Bon, moi je ne suis pas très client, comme on dit.
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Et le conseiller de Paris de dénoncer notre "société du spectacle". "Ce qui fait de l'audience bien souvent, c'est mettre l'être humain dans des situations extrêmes de danger, de danger physique et parfois même psychologique", fustige-t-il, regrettant ces émissions où le spectateur "regarde par le trou de la serrure pour voir des gens prendre des risques ou voir des gens se faire humilier".
Alexis Corbière souhaite donc que la mort de Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine "soit peut-être l'occasion de réfléchir à quel est l'intérêt de tous ces spectacles". Le secrétaire national du Parti de gauche explique :
"Je serais pour que, notamment dans les débats politiques, à l'occasion des grands débats nationaux, on s'interroge sur la place de la télévision. […] Il ne s'agit pas de faire un spectacle froid et ennuyeux mais pas ce jeu, là encore, qui consiste à dire 'dans une société pseudo-aseptisée, la seule chose qui peut faire de l'audience c'est l'extrême, c'est le risque et la possibilité pour un être humain de perdre la vie pour faire de l'audience'. Ça, je ne trouve pas ça bien.
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À mille lieux, donc, des propos de Raquel Garrido. En décembre dernier, la secrétaire nationale du Parti de gauche avait apporté un soutien sans faille à Nabilla , mise en examen pour tentative de meurtre et en détention provisoire depuis "trop longtemps" selon Raquel Garrido.