Les versions divergentes de Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot sur les sanctions des candidats FN "à problèmes"

Publié à 09h19, le 10 mars 2015 , Modifié à 09h30, le 10 mars 2015

Les versions divergentes de Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot sur les sanctions des candidats FN "à problèmes"
Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot © Montage via FP

VERSIONS - C'est chaque matin la même chose. À quelques jours du premier tour des départementales, les ténors FN rappellent que les candidats qui se font remarquer pour des propos racistes, haineux, homophobes et / ou antisémites (voir ici , ici ou ) ne représentent que 0,1% des candidats frontistes. C'est ce qu'a fait Marion Maréchal-Le Pen ce mardi 10 mars sur France Info .

Comme Florian Philippot et Louis Aliot avant elle, la députée FN du Vaucluse a dénoncé "le zèle" de la presse qui ne fait rien qu'à embêter le Front national en rapportant les mots fâcheux de candidats FN. L'élue frontiste a surtout insisté sur le fait que son parti à elle a sanctionné lesdits candidats pris la main dans le pot à polémique. Elle a dit :

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Ces candidats ont été immédiatement sanctionnés comme nous le faisons à chaque fois. Nous apprécierons que l'UMP et le PS  en fassent autant pour les condamnations beaucoup plus graves que l'on peut trouver à l'encontre d'un certain nombre de leurs élus.

 

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Et Marion Maréchal-Le Pen de dénoncer le "florilège de crapules", aka Georges Tron et Serge Dassault, qui se présentent pour l'UMP dans l'Essonne.

Sauf que. Sauf que contrairement à ce qu'affirme Marion Maréchal-Le Pen, les candidats visés après des propos un tant soit peu limites n'ont, pour l'instant, pas été sanctionnés. C'est en tous cas ce qu'avait déclaré le vice-président du FN Florian Philippot le 3 mars sur iTÉLÉ. Il avait dit :

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-          Florian Philippot : Ils seront sanctionnés. Ils passeront en commission de discipline.



-          Laurence Ferrari : Après les élections ?



-          Florian Philippot : Bah bien sûr.

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Si sanction il y a, ce sera donc après les élections départementales. Pas "immédiatement" comme l'a signifié Marion Maréchal-Le Pen sur France Info.

En pratique, comme l'a signifié un journaliste de Rue 89 lundi 9 mars, cela donne ça : Jean-Marc Buccafurri, candidat frontiste en Seine-saint-Denis qui a traité Najat Vallaud-Belkacem de "pute à PD" garde son investiture et n'est pas sanctionné. Comme l'a précisé le secrétaire fédéral du FN 93, Jordan Bardella àRue 89, une commission des conflits tranchera ce cas, mais après les départementales. 

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