La défense coordonnée de Philippot et d'Aliot sur les sorties racistes de candidats FN aux départementales

Publié à 10h33, le 26 février 2015 , Modifié à 10h45, le 26 février 2015

La défense coordonnée de Philippot et d'Aliot sur les sorties racistes de candidats FN aux départementales
Florian Philippot et Louis Aliot © Montage via AFP

CONTRE-FEU – À moins d'un mois des élections départementales, le Front national a quelques soucis avec des candidats qui, pas de chance, ont vu resurgir certains de leurs message racistes ou haineux (voir ici, ici ou ). La plupart ont été sanctionnés par le parti de Marine Le Pen – ou vont l'être. Cela entache tout de même l'image du FN et met à mal la politique de "dédiabolisation" assumée.

Heureusement, Louis Aliot et Florian Philippot sont là. Invités tous deux ce jeudi 26 février, respectivement de RFI et France Inter, les deux vice-présidents admettent qu'il y a un petit problème avec certaines de leurs ouailles. Mais pas beaucoup, même si Louis Aliot et Florian Philippot ont des chiffres un tout petit peu différents.

Louis Aliot débute. Il dit :

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Il n'y a pas de risque zéro. Nous avons 8.000 candidats. Pour l'instant les cas, c'est 0,1% de tous nos candidats. C'est dérisoire. Mais nous prenons des mesures nettes dès que nous avons connaissance. […] Quelques fois c'est beaucoup de bêtise. Quand vous lisez les propos, ça relève beaucoup de discussions bêtes et méchantes mais quand on fait de la politique, il faut être sérieux.

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Aucune complaisance donc de la part de Louis Aliot envers les candidats qui ont dérapé. Florian Philippot dénonce aussi ces errements. Mais, comme l'autre vice-président du FN, il minimise la part de candidats à problèmes :

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Nous avons 7.650 candidates et candidats. […] Qu'il y ait quelques personnes qui aient des propos inacceptables – parfois qu'on va rechercher sur leur Facebook en 2010, ce qui veut dire que les gens n'auraient pas le droit de changer, ce qui peut poser un problème aussi mais bon peu importe. J'ai fait le calcul : ça représente 0,08% de nos candidats.

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Au-delà de ces candidats à problèmes, Louis Aliot et Florian Philippot dénoncent aussi l'intérêt des médias à aller dénicher des propos anciens émanant de frontistes. Et s'étonnent, tous deux, que l'on ne fasse pas la même chose pour le PS et l'UMP. D'autant que les vice-présidents ont un exemple : le cas d'un candidat UMP condamné pour avoir fait brûler des caravanes de Roms quand il était maire.

Louis Aliot dégaine en premier :

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Je remarque que la presse s'attache beaucoup à ce que disent certains candidats du Front national et moins à ce que font les candidats des autres partis. Par exemple vous avez un candidat aux cantonales de l'UMP qui est un ancien maire qui avait brûlé 12 caravanes de Roms sur sa commune, qui a été condamné pour cela, qui est candidat aux cantonales. Aucun média n'en a parlé. Voilà un peu aussi l'objectivité du média en France.

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12 caravanes de Roms brûlées ? Bigre. L'accusation est tellement lourde que, quelques minutes plus tard sur France Inter, Florian Philippot la reprend. Et l'augmente, passant de 12 à 14 caravanes brûlées. Il dit :

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L'UMP a investi dans le Bas-Rhin un candidat qui a été condamné en 2006 pour avoir fait brûler des caravanes de Roms, 14 caravanes. Mais vous ne le direz pas, ça n'intéresse pas, ce n'est pas le Front national.

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S'ils ne le nomment pas, Louis Aliot et Florian Philippot visent très certainement Michel Habig, maire UMP d' Ensisheim, condamné en 2006 à six mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende pour avoir incendié 14 caravanes nomades installées sur un terrain municipal. "Ce n'est pas un commentaire sur Facebook", commente Florian Philippot. Michel Habig est candidat aux cantonales 

Le vice-président ajoute que les candidats FN coupables de sorties haineuses ou racistes représentent "un infime pourcentage de turpitude". "C'est la nature humaine : quand vous avez 7.650 candidats, vous ne pouvez pas avoir 7.650 personnes parfaites. Je le regrette, comme vous, j'en suis absolument désolé, mais c'est comme ça. Et c'est comme ça dans tous les mouvements politiques", conclut-il.

[BONUS TRACK] Say quoi ce racisme social ?

Les électeurs du Front national sont-ils xénophobes ? Interrogé par un auditeur de France Inter, Florian Philippot se dit "totalement convaincu" que ce n'est pas le cas. Au contraire. Et, pour défendre les gens qui déposent un bulletin FN dans l'urne, le vice-président du parti de Marine Le Pen dénonce  un "racisme social". Il dit :  

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La critique systématique, l'espèce de haine vis-à-vis des électeurs du Front national, au bout d'un moment je ne me l'explique pas, ou je me l'explique par du racisme social. Parce que ce sont quoi ? Ce sont des ouvriers, ce sont des employés, ce sont des petites gens, hein, souvent. Ce sont des étudiants, ce sont des jeunes. Ça voudrait dire quoi ? Que ces électeurs n'ont pas de cerveau ?

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