Il ne s'est pas énervé "tout rouge" comme il le fait parfois. Interrogé sur BFMTV ce jeudi 26 février sur l'appel d'Arnaud Montebourg à changer de politique - l'ex-ministre de l'Economie prophétisant 800.000 chômeurs à la fin du quinquennat et le FN aux portes du pouvoir - Manuel Valls a évacué méthodiquement la question. En deux phrases et trois scuds.
1. Évacuation géographique
Arnaud Montebourg s'exprimait depuis Princeton où il donne des cours pendant une dizaine de jours. Premier commentaire de Manuel Valls, relatif donc à cet éloignement :
Je ne commente pas les propos qui viennent d'outre-Atlantique.
Tiens, Jean-Christophe Cambadélis a lui aussi usé de cet argument ce jeudi matin sur RTL, expliquant "On connait les emportements outre-Atlantique d’Arnaud Montebourg. Je suppose que c’est après le miroir qui lui est tombé sur la tête."
2. Le tempérament d'Arnaud Montebourg
Pointé du doigt par Jean-Christophe Cambadélis et souligné par Manuel Valls, le caractère d'Arnaud Montebourg :
(Des propos) qui sont excessifs et ce n'est pas la première fois concernant Arnaud Montebourg
3. L'argument "ce n'est pas de mon niveau"
Manuel Valls est Premier ministre, lui. Et il tient à le rappeler, disqualifiant SON ex-ministre :
(Arnaud Montebourg) qui a été MON ministre de l'économie pendant quelques mois. Il fait les commentaires qu'il souhaite mais je n'ai même pas - au fond - à les commenter.
Où comment disqualifier en trois points les propos de son adversaire. Et expliquer que l'on n'en parle pas tout en le descendant minutieusement en flèche.
La séquence isolée par Le Lab :