Au PS, après les déclarations de Roland Dumas proches et moins proches de Valls tombent à bras raccourcis sur l'ancien ministre

Publié à 11h28, le 16 février 2015 , Modifié à 20h08, le 16 février 2015

Au PS, après les déclarations de Roland Dumas proches et moins proches de Valls tombent à bras raccourcis sur l'ancien ministre
De gauche à droite et de haut en bas : Bruno Le Roux, Claude Bartolone, Jérôme Guedj et Jean-Jacques Urvoas © AFP/montage Le Lab

SO-LI-DA-RI-TÉ - Qu'ils soient proches ou non du Premier ministre, plusieurs élus socialistes ont pris la parole, lundi 16 février, pour dénoncer les propos de Roland Dumas sur la prétendue "influence juive" s'exerçant sur Manuel Valls. Invité de BFM-TV, l'ancien président du Conseil constitutionnel avait estimé que le chef du gouvernement était victime de "préjugés" liés à ses "alliances personnelles" et notamment celle de sa femme "qui a de l'influence sur lui".

Sur Twitter, le président du groupe Socialiste à l'Assemblée Nationale Bruno Le Roux a réagi, se disant "révulsé" par les propos "honteux" de l'ancien président du Conseil constitutionnel :

Le sénateur PS du Val de Marne - et très proche de Manuel Valls- Luc Carvounas s'est indigné des "propos nauséabonds" de Roland Dumas, avant d'estimer dans un communiqué que Roland Dumas était sous l'influence de Dieudonné. L'élu ajoute que l'ancien président du Conseil constitutionnel "alimente la thèse hideuse et exécrable du complot, diffusé dans les milieux antisémites les plus extrêmes" et "déshonore tout ce qu’il a pu représenter en tant que Député, Ministre et Président du Conseil constitutionnel, déjà mis à mal par des précédents graves".

Autre proche de Valls, le président de la commission des lois de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas a remis au goût du jour la formule du Général de Gaulle "la vieillesse est un naufrage", l'associant à l'ancien ministre socialiste:

De son côté, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone s'est dit "révolté" par les propos de Roland Dumas, qui relèveraient d'un "antisémitisme ordinaire et d’un complotisme délirant":

Moins proche du Premier ministre, le député frondeur Jérôme Guedj a, lui aussi, dénoncé des "mots assassins":

Frondeur lui aussi, le député PS des Français établis hors de France Pouria Amirshahi a diagnostiqué une maladie à l'ancien président du Conseil constitutionnel: "la lepénisation".

Contacté par Europe 1, le porte-parole du Parti Socialiste Carlos Da Silva a estimé que Roland Dumas avait "perdu les pédales". "Il faut qu'il arrête de s'exprimer", a ajouté le proche du Premier ministre. "Des tombes ont été profanées, des citoyens français attaqués parce qu'ils étaient juifs, voilà de quoi on parle ! Lui devrait peut-être arrêter de s'exprimer si c'est pour dire de telles choses. Il est responsable de ses propos et là, ils sont dangereux et délétères, alors même que l'on a besoin d'une république unie et solidaire. C'est regrettable."

Edit 14h40 : Le PS dénonce une "profanation morale de notre histoire nationale"

Le Parti socialiste a officiellement réagi en début d'après-midi via un communiqué très virulent, dans lequel le parti dénonce "les propos inacceptables de monsieur Roland Dumas qui dépassent l'entendement, en mettant en cause le Premier ministre avec un vocabulaire d'extrême droite". "Ces propos sont indignes d'un socialiste décoré par la République et constituent une profanation morale de notre histoire nationale", écrit encore Solférino. 

Edit 20h : Valls : Dumas "ne fait plus honneur à la République depuis longtemps"

Selon des propos rapportés par une journaliste d'iTÉLÉ, Manuel Valls a estimé que Roland Dumas "ne fait plus honneur à la République depuis longtemps" :

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