En fin de semaine dernière est tombée le détail de l’utilisation faite par les députés de leur réserve parlementaire, cette manne financière dont chaque élu dispose pour financer des projets et associations. Bien souvent, les élus subventionnent des projets locaux de leur circonscription ou de leur mairie quand ils cumulent leur fonction de député avec celle d’édile.
Farouche opposant de ces subventions, le député du Rassemblement bleu marine, apparenté FN, Gilbert Collard a utilisé sa réserve parlementaire comme tout le monde . Dont une subvention insolite qui a fait parler, celle accordée à l’Association des chats libres de Saint-Gilles (ville de sa circonscription qui bénéficie de la majorité de la réserve de l’avocat frontiste et où il a été candidat aux municipales) et qui a pour mission de "stériliser les chats errants".
Interpellé ce lundi 16 février sur France Info par Guy Birenbaum dans le cadre de sa chronique "L’autre info" sur le clientélisme, le député proche de Marine Le Pen a consenti :
"Le clientélisme, on en fait tous.
"
Et Gilbert Collard de se justifier sur son utilisation de sa propre réserve parlementaire :
"Il faut lire l’ensemble des subventions. J’ai veillé à donner l’argent à des associations utiles. Les chats ça fait rigoler mais c’est parce que la population m’en a parlé, m’a dit "il y a un problème, il faut s’en occuper". "La bande à Funès", c’est le moyen pour des jeunes d’aller faire un peu de théâtre. Vous n’allez pas me reprocher de fermer les subventions ?
"
A l’instar de plusieurs parlementaires , de gauche comme de droite, Gilbert Collard plaide pour une suppression de la réserve parlementaire, pourtant réformée pour être rendue plus équitable entre les élus par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone :
"Je suis pour la suppression des subventions. Quand on met les gens dans une situation de concurrence vers le bas, on va vers le bas. Arrêtons les subventions.
"
Mais tant qu’elles existent, comme tous les élus, Gilbert Collard en profite.