Aurélie Filippetti déplore le "rendez-vous manqué" de Florange, "le tournant du quinquennat" de François Hollande

Publié à 08h53, le 24 novembre 2014 , Modifié à 08h53, le 24 novembre 2014

Aurélie Filippetti déplore le "rendez-vous manqué" de Florange, "le tournant du quinquennat" de François Hollande
Aurélie Filippetti. © Christophe Morin/Maxppp.

Elle sera du déplacement. Députée de Moselle, Aurélie Filippetti, ex ministre démissionnée, sera avec François Hollande, ce lundi 24 novembre, pour le retour du chef de l’Etat à Florange. "Je salue le fait qu’il revienne, c’est un engagement qui a été tenu", a félicité la députée PS sur France Info, ajoutant aussitôt qu’elle regrettait la fermeture des hauts-fourneaux.

Florange, un symbole, négatif du quinquennat ? "C’est un rendez-vous manqué", a déploré Aurélie Filippetti pour qui le refus de François Hollande d’opter pour la solution d’une nationalisation temporaire – ce que prônait Arnaud Montebourg contre Jean-Marc Ayrault – a été un "tournant".

Elle développe :

Dans Florange il y avait beaucoup d’espoirs qui avaient été soulevés par la campagne de 2012. La réalité, ou la real politik, l’a rattrapé à l’automne 2012 avec la décision d’accepter la fermeture des hauts fourneaux. Ça a été un tournant dans le quinquennat. Le quinquennat n’aurait pas eu le même visage s’il s’était battu jusqu’au bout pour la solution, possible, de la nationalisation temporaire pour sauver ce site.

Florange a également été le symbole des divergences au sein du gouvernement Ayrault. En novembre 2012, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, proposait une "prise de contrôle public temporaire" des hauts-fourneaux, menacés de disparition, et ce en total désaccord avec Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre. Finalement, l'État passera en décembre un accord avec ArcelorMittal, qui s'engage à investir 180 millions d'euros pour sauver la partie "transformation de l'acier" du site sidérurgique. Florange ne sera donc pas nationalisé ni repris et Arnaud Montebourg passera tout près de démissionner.

A l’été 2014, Arnaud Montebourg, encore lui, toujours ministre de l’Economie de Manuel Valls, 'était discrètement rendu en "pèlerinage" à Florange, sur le "tombeau" de la gauche , selon ses propres mots.

Parallèlement à son passage sur France Info, Aurélie Filippetti a signé, dimanche 23 novembre, une lettre ouverte à François Hollande, publiée sur Mediapart, sur le sujet dans laquelle elle fait part de sa "tristesse" et sa "désillusion" sur l'affaire Florange. Tout en les saluant, l'ex ministre de la Culture Aurélie Filippetti, députée PS de la Moselle, a nuancé les acquis "arrachés" à ArcelorMittal. Selon elle, l'espoir soulevé par la visite du candidat Hollande en 2012 s'est aujourd'hui "refroidi, glacé, pétrifié avec les hauts fourneaux".

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