Non, l’écotaxe, malgré la fronde des "bonnets rouges", ce n’est pas fini. Certes, le dispositif a été suspendu sine die par la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal. Mais François Hollande, qui estimait en octobre 2013 que c’était "un bon principe", a relancé une piécette dans la machine.
Dans une interview accordée ce lundi 24 novembre au Républicain Lorrain ainsi qu’à L’Est Républicain, le chef de l’Etat s’est ainsi dit favorable à une expérimentation de l’écotaxe. Mais en Alsace-Lorraine seulement. Et ce, sous conditions, précise encore François Hollande :
Si les élus décident et si elle est compatible avec nos engagements européens.
Une proposition saluée par Jean-Jacques Urvoas, député PS et président de la commission des lois à l'Assemblée nationale :
Expérimenter l'ecotaxe en Lorraine. Banco ! Les régions sont différentes donc leurs pbs et leurs solutions doivent être différentes !
— Jean-Jacques Urvoas (@JJUrvoas) 24 Novembre 2014C’est à l’occasion de son retour à Florange, ce lundi, que le chef de l’Etat a accordé cette interview. S’il déjeunera avec des élus locaux, dont le FN Florian Philippot, François Hollande revient surtout à Florange pour tenir une promesse faite aux ouvriers d'ArcelorMittal après la fermeture des hauts fourneaux, mais aussi pour tenter de transmettre un message d'optimisme, en inaugurant une plateforme publique de recherche et une usine aéronautique. "Florange doit être un anti Gandrange", a-t-il encore dit dans cet entretien, en référence à l'aciérie lorraine fermée par ArcelorMittal en 2009 sous le mandat de Nicolas Sarkozy.