Aurélie Filippetti vante à son tour les mérites de Manuel "franc et fidèle" Valls

Publié à 19h15, le 09 décembre 2014 , Modifié à 19h23, le 09 décembre 2014

Aurélie Filippetti vante à son tour les mérites de Manuel "franc et fidèle" Valls
Manuel Valls et Aurélie Filippetti en juin 2014 © Francois Lafite/Wostok Press/Maxppp

Cela fait un peu plus de trois mois qu'Aurélie Filippetti a claqué la porte du gouvernement. La ministre de la Culture avait refusé de participer à Valls II. Elle l'avait même expliqué au Premier ministre et à François Hollande dans une lettre fortement médiatisée - et où elle rappelait à Manuel Valls son "amitié" qui ne lui a "jamais fait défaut depuis plusieurs années".  

Trois mois plus tard, donc, Aurélie Filippetti n'a pourtant aucune rancœur envers Manuel Valls. Interrogée par Les Inrockuptibles du mercredi 10 décembre, la députée PS de Moselle tresse de jolis lauriers au Premier ministre. Elle dit :

Je l’ai toujours respecté et apprécié. Il a le mérite d’être franc et fidèle.

Exactement les mêmes arguments développés fin novembre par Benoît Hamon dans L'Express. "Avec lui, au moins, les choses sont claires, et c'est pour ça que je l'aime bien", avait admis l'ancien ministre de l'Éducation.

Cela fait quand même deux anciens ministres démissionnaires sur trois qui vantent les mérites de Manuel Valls. Aurélie Filippetti reste cependant critique à l'égard de la politique menée par l'exécutif. Elle espérait un infléchissement de la politique du gouvernement après l'éviction de Jean-Marc Ayrault ; la députée PS a été déçue. Son calcul était pourtant osé : attendre du ministre étiqueté comme étant le plus à droite du PS qu'il mène une politique plus à gauche. Elle s'explique :

Il [Manuel Valls] aurait pu être là où on ne l’attendait pas. Il avait passé une alliance avec Benoît Hamon et Arnaud Montebourg l’automne précédent. […] Le virage sur l’aile gauche n’a pas été fait.

Mais la faute en revient entièrement à François Hollande, selon Aurélie Filippetti. "C’est dommage car je pense que Valls avait avec lui les ministres nécessaires pour infléchir la politique. Finalement, il a décidé de rester collé à la ligne définie par le président de la République", dit-elle.

[BONUS TRACK] Moi, symbole de l'antiparisianisme

Dans cette même interview, Aurélie Filippetti évoque son passage au ministère de la Culture. Un passage marqué par des relations *un peu* compliquées avec la sphère culturelle. L'ancienne ministre a une explication. Elle dit :

Je pense que j’incarnais une forme d’antiparisianisme totalement assumé et qui n’a pas été forcément très bien vu de certains dans le monde de la culture.

"Je me demande si les critiques qui m’ont été faites ne reposaient pas sur l’idée que j’étais trop à gauche. Pour beaucoup de gens, le ministère de la Culture doit être apolitique. C’est marrant, comme idée…", ajoute la députée de Moselle. 

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