Battu aux municipales, le conseiller de François Hollande, Bernard Poignant, refuse de siéger dans l’opposition

Publié à 10h38, le 07 avril 2014 , Modifié à 10h38, le 07 avril 2014

Battu aux municipales, le conseiller de François Hollande, Bernard Poignant, refuse de siéger dans l’opposition
Bernard Poignant vote, le 30 mars, à Quimper. (Maxppp)

Candidat pour un troisième mandat à Quimper, le maire sortant, Bernard Poignant, a subi, le 30 mars, une sévère défaite. Conseiller de François Hollande à l’Elysée, celui qui revendique la paternité du "moi, président", annonce dans une lettre "aux Quimpérois-e-s", publiée par Le Télégramme, sa démission du conseil municipal de Quimper.

Une décision de ne pas siéger comme conseiller municipal d’opposition, explique-t-il, prise après avoir "tirer la conclusion" du résultat du second tour des municipales, "net dans son ampleur".

Aussi repousse-t-il, en partie, sa défaite sur l’impopularité de l’exécutif, et se pose en victime du "tsunami électoral qui frappe la grande majorité des communes de France gérées par la gauche".

Dans cette missive, Bernard Poignant livre son analyse de ce désamour électoral envers la gauche, deux ans après son arrivée au pouvoir. "Il y a toujours une forte attente quand la Gauche accède à la direction du pays", écrit-il avant d’ajouter :

Elle distribue soit du temps, soit de l’argent, parce qu’elle est habitée par l’idée de justice sociale et de redistribution de la richesse nationale. Rien de tel cette fois. Le pays était en faillite avait avoué un Premier Ministre. Alors la Gauche, le Président, le Gouvernement ont déçu.

Pour ce proche du chef de l’Etat, le candidat François Hollande "avait pourtant peu promis pendant sa campagne". Selon lui, ce sont les Français qui ont trop projeté leurs attentes sur celui qui a remporté l’Elysée en 2012 :

Les attentes de beaucoup de Français se sont projetées sur lui et transformées en promesses de sa part, même s’il ne les faisait pas.

Du rab sur le Lab

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