D’après le Nouvel Obs, qui exhume un petit livre paru en août de Bernard Poignant, le maire de Quimper revendique la paternité de la célèbre anaphore "Moi, président…" de François Hollande.
"Le 12 mai 2011, je lui propose une déclinaison"
Mais qui François Hollande doit-il remercier pour sa célèbre tirade"Moi, président…" ? La présentatrice Laurence Ferrari ou son ami Bernard Poignant, aujourd’hui chargé de mission à l’Elysée ?
A en croire ce dernier, ami de longue date de l’ancien député de Corrèze et auteur d’un petit opuscule sur la campagne présidentielle publié en août et intitulé simplement "Hollande président !", la paternité lui revient.
Dans son essai –dont certains extraits sont rapportés par le Nouvel Obs du 6 septembre-, le maire de Quimper écrit, à propos de cette formule :
Le 12 mai 2011, je lui propose une déclinaison. (…) Elle fait son chemin, au moins en partie, dans un discours public à Périgueux et dans le débat du 2 mai 2012 qui opposait les deux finalistes.
Le Nouvel Obs complète en précisant que "l’anaphore de Poignant commençait cette fois par « un président normal », mais nombre des thèmes développés étaient identiques".
De son côté, François Hollande avait pourtant d’abord déclaré, sur France Inter le 3 mai, que son "Moi, président de la République" répété 16 fois, n’était pas préparé mais improvisé :
Un débat se prépare, je ne vais pas dire le contraire. A un moment on cherche une phrase [...]
J'avais les idées et c'est la forme qui m'est venue dans le débat.
Trois semaines plus tard, l’Express du 23 mai relate que l'anaphore a failli ne jamais voir le jour. Et l’hebdomadaire de citer François Hollande lui-même, qui remercie Laurence Ferrari :
Il faut que je remercie Laurence Ferrari. Si sa question avait commencé par "Quelle est votre conception de la président de la République ?", j’aurais répondu simplement "Ma conception est…". Mais elle a choisi une autre formule : "Vous président, que feriez-vous ?"Du coup, j’ai enchainé!