CALIMERO – "Il enrage de ne pas être aimé." D’après un confidentiel de Paris-Match, qui cite "un collègue" du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac n’a pas la côte au sein du gouvernement.
"Cahuzac se croit irrésistible"
Ambiance. "Si un ministre fait la quasi-unanimité contre lui concernant son caractère, c’est Jérôme Cahuzac." Ainsi débute un confidentiel de Paris-Match, en date du 6 septembre, à propos du ministre du Budget.
En cause ? Son amabilité, selon deux membres du gouvernement, cités anonymement. "Il enrage de ne pas être aimé, dit l’un. Il ignore que pour être aimé, il faut être aimable". "Cahuzac se croit irrésistible", commente un autre.
Ces fléchettes décochées par ses collègues de conseil des ministres le seraient pour "les crasses qu’il leur fait en coulisses", dixit Paris-Match, qui atténue son confidentiel en ajoutant que l’ancien député du Lot-et-Garonne est toutefois reconnu comme "travailleur, compétent et bon débatteur".
Avant ces saillies amicales, le ministre du Budget avait déjà connu quelques conflits larvés avec ses collègues, et notamment avec Aurélie Filippetti. Dans le Canard Enchaîné du 8 août, la ministre de la Culture estimait que Jérôme Cahuzac voue "une haine idéologique à l'art et à la culture".
Spécialité des questions budgétaires dans l’équipe de campagne présidentielle de François Hollande, Jérôme Cahuzac s’était également fait remarquer, avant de devenir ministre, pour ses bourdes ou maladresses : en février, il avait appris en direct sur un plateau télé la proposition de François Hollande de taxer à 75% les plus riches ; et en mars, il évoquait sur Public Sénat l’existence d’un accord législatif entre le Parti socialiste et Jean-Luc Mélenchon avant d’être démenti.