Il y a les chiffres : 155 villes de plus de 9.000 habitants qui passent à droite , 14 villes au Front National. Et il y a les symboles qui pointent directement vers François Hollande. Ce dimanche 30 mars, son fidèle conseiller, Bernard Poignant, a perdu la mairie de Quimper.
Alors que la gauche a conservé Rennes, Lorient et Brest, ses bastions bretons, le maire sortant de Quimper, 68 ans, candidat à un troisième mandat, n'a attiré que 43,34% des suffrages exprimés. Treize points de moins, 3.469 voix, que le candidat de droite, Ludovic Jolivet, dans la préfecture du Finistère, où l'abstention a atteint près de 36%.
Ce hollandais historique, qui revendique la paternité du "moi, président," assurait au Monde qu'il n'avait plus mis les pieds à l'Élysée depuis le mois de décembre. Mais François Hollande lui téléphonait quasi quotidiennement. Et son colistier, le député PS Jean-Jacques Urvoas, espérait en vain, cité dans le même article du Monde, "un effet correctif au second tour".
A lire aussi sur le Lab :
> Quand Bernard Poignant argumentait pour une baisse de l'écotaxe
> Des conseils parfois contradictoires
> Fausse rumeur : non, Bernard Poignant n'a pas participé à un séminaire catho contre le mariage homo