On a trouvé le seul article à montrer à François Hollande lundi 31 mars, au lendemain de la défaite du PS au premier tour des municipales. Le seul article qui puisse lui remonter, faussement, le moral.
Comme chaque dimanche d'élection, il est strictement interdit de faire de la propagande électorale, commenter les sondages ou diffuser des résultats, même partiels, avant l'heure de fermeture du dernier bureau de vote en France, c'est à dire 20 heures. Des contraintes qui ne valent que dans les frontières de l’Hexagone.
Comme à chaque élection, il suffit de donc se rendre à partir de 18h sur les sites de la presse belge ou suisse pour avoir les premières estimations des résultats. Des "résultats" diffusés sur les réseaux sociaux avec le hashtag #RadioLondres au milieu des premières estimations réalisées par des instituts de sondages en France. Sauf que ceux-ci ne sont pas forcément fiables.
Ce dimanche 30 mars, pour le deuxième tour des élections municipale, la Tribune de Genève a ainsi publié, à 19h38, un article titré :
Le PS perd, mais évite le scénario du pire.
Dans cet article, le quotidien genevois assure que le PS est "giflé moins violemment que prévu" et qu’il va, "a priori", "amortir le choc du 1er tour". Les résultats officiels démontreront le contraire, avec plus de dix villes qui passent au Front national et une "vague bleue", dixit Jean-François Copé, bien effective.
Pourtant, la Tribune de Genève écrit :
La victoire de l’UMP est néanmoins belle. Elle reprend la main dans de nimbreuses communes mais sans pouvoir jubiler et revendiquer une "vague bleue" que le parti de Jean-François Copé espérait.
Le quotidien se fonde, pour tirer cette conclusion, sur le fait que le PS réussit à conserver Paris et Lyon. Deux villes où la bascule n’était pourtant pas forcément attendue.