Benoist Apparu ne souhaite ni la dissolution, ni la démission de François Hollande

Publié à 10h00, le 08 septembre 2014 , Modifié à 10h15, le 08 septembre 2014

Benoist Apparu ne souhaite ni la dissolution, ni la démission de François Hollande
Benoist Apparu le 8 septembre / Montage le Lab avec captures d'écran de BFM TV

POINT INSTITUTION - C'est une position originale au sein de l'UMP. Alors qu'une partie de l'UMP réclame désormais une dissolution voire une démission de François Hollande, Benoist Apparu est lui opposé à toutes ces éventualités. Invité sur BFM TV le 8 septembre, l'ancien ministre du Logement a d'abord demandé de "la continuité" dans les institutions françaises:

Je ne demande ni dissolution de l'Assemblée Nationale, ni départ de François Hollande. Parce que je veux croire en la continuité, en la pérennité de nos institutions.
Je considère surtout que lorsque vous êtes dans une crise économique, sociale, politique et que vous rajoutez une crise institutionnelle en jouant avec les institutions, vous jouez avec le feu.

Quand le journaliste lui affirme que cette position est similaire à celle évoquée par Manuel Valls le dimanche 7 septembre, il répond par la positive puis explique cette position:

Tout simplement parce que je suis gaulliste, que je suis républicain, qu'il y a une Constitution, que François Hollande, jusqu'à preuve du contraire, a été élu pour cinq et qu'il n'y a aucune raison que cela soit les sondages qui dictent si un tel doit rester au pouvoir ou non.
Il y a des institutions pour ça et on les applique et on ne demande pas, me semble-t-il, une dissolution qui serait pour le moins hasardeuse.

Néanmoins, si tous ces événements se réalisaient, Benoist Apparu ne se défilerait pas en cas de victoires de l'UMP à d'éventuelles nouvelles élections législatives car le pouvoir ne se "refuse pas":

Si il y a dissolution, de mon point de vue là encore, lorsque vous êtes un responsable politique dans une crise économique et sociale comme celle que nous vivons, évidemment que vous ne pouvez pas refuser le pouvoir. [...] Quand le pouvoir est là vous le prenez, vous l'exercer, c'est normal, c'est naturel.

Par ailleurs, Benoist Apparu confirme son soutien à Alain Juppé aux primaires de l'élection présidentielle puis demande à Nicolas Sarkozy de ne pas prendre la tête de l'UMP car "ce n'est pas la place d'un ancien président de la République". Peu importe, le choix de Nicolas Sarkozy semble être acté et le tourne vers une candidature à la tête du parti dont l'élection se déroulera le 29 novembre.

#BONUS TRACK

Le livre de Valérie Trierweiler continue de susciter les réactions. Alors que beaucoup expliquent qu'ils ne liront pas le livre, Benoist Apparu affirme, lui, le contraire et avoue avoir été touché par l'ex-compagne de François Hollande:

Je l'ai lu et je l'assume. Un, le livre est bien écrit. Deux, je suis rentré dans ce livre-là avec une image plutôt négative de Madame Trierweiler. J'en sors avec une image beaucoup plus mitigée parce que je sens dans l'écriture une forme de sincérité et de vérité. Ce qui désacralise la fonction présidentielle, ce n'est pas tellement le livre mais ce qu'elle raconte, si c'est vrai.

Une référence aux supposées expressions de François Hollande à propos des pauvres ou encore des handicapés. Alain Juppé, lui, a carrément fait ouvrir une librairie en avance pour se procurer un exemplaire de Merci pour ce moment, selon le JDD.

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