Benoist Apparu s'achète une page de pub dans Le Monde et se déguise en militaire pour défendre les casernes de Châlons-en-Champagne

Publié à 18h58, le 28 juin 2014 , Modifié à 19h03, le 28 juin 2014

Benoist Apparu s'achète une page de pub dans Le Monde et se déguise en militaire pour défendre les casernes de Châlons-en-Champagne
Extrait d'une publicitée parue samedi dans le journal "Le Monde" © Le Monde

Après Ségolène Royal en "Liberté guidant le peuple" pour inciter au courage, Arnaud Montebourg en marinière pour vendre le made in France, Laurent Fabius en monsieur météo pour sensibiliser au réchauffement climatique, un autre politique se déguise pour faire passer un message. L'ancien ministre UMP Benoist Apparu chausse des rangers et enfile un treillis pour sensibiliser l'opinion à la fermeture annoncée de casernes militaires dans sa ville.

On peut ainsi voir le député-maire UMP de Châlons-en-Champagne (Marne) dans une pleine page de publicité publiée dans Le Monde de ce samedi 28 juin, ainsi que dans L'Union, et sur une page Facebook dédiée:


L'ancien ministre du Logement pose avec Bruno Bourg-Broc, ancien député-maire UMP de la ville et président de l'agglomération, Rudy Namur, conseiller général socialiste et Michel Gobillot, président de la chambre de commerce et d'industrie.

Interrogé sur cette photo,  sur les ondes de RTL, ce samedi 28 juin, Benoist Apparu répond que, sur le fond, il "[peut] comprendre la nécessité de cette réforme, encore faut-il qu'elle soit justement mise en avant".

Puis, évoquant la "désindustrialisation massive" du "grand quart Nord-Est depuis quarante ans", l'élu fait une demande à l'exécutif :

Il faut maintenir pour ne pas dire renforcer la présence militaire dans ces régions là.

Cette publicité a coûté 20.000 euros à la mairie de Châlons-en-Champagne. Interrogé par France Bleu, Benoist Apparu justifie cette dépense : "un régiment, c'est 15 millions d'euros d'apport économique, c'est une dépense qui vaut le coup".

La loi de programmation militaire prévoie 34.500 nouvelles suppressions de postes dans les armées en six ans.

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