Aux inquiétudes du ministre de la Défense sur les éventuelles coupes budgétaires concernant les armées, François Hollande a répondu ce 23 mai au matin que les arbitrages seraient rendus "dans les prochaines semaines". Moins de quatre heures plus tard, Manuel Valls a pourtant livré un arbitrage immédiat et on ne peut plus clair :
Les armées ont déjà fait beaucoup d’efforts et la loi de programmation militaire doit être totalement préservée de ces nouveaux efforts.
Le Premier ministre s'est arrêté devant les caméras ce 23 mai vers 14h30, rassurant les armées et mettant en avant la parole donnée par François Hollande en début d'année :
Elle a été programmée au début de l’année par le chef de l’Etat qui a déclaré qu’elle serait sanctuarisée. (...) Ce qui doit compter c’est la parole du chef de l’Etat et le chef de l’Etat a dit très clairement au début de l’année que la loi serait sanctuarisée par rapport aux choix faits par le gouvernement sur le budget.
Ensuite qu’il y ait des notes, des réflexions, c’est normal. Mais la loi de programmation militaire sera préservée, que chacun aujourd’hui en soit assuré.
Le 9 mai, Jean-Yves Le Drian a envoyé au Premier ministre et au ministre des Finances une lettre, rendue publique par Le Figaro le 22 mai, faisant part de ses inquiétudes sur un éventuel rabotage de son budget. François Hollande a alors été le premier à répondre ce vendredi matin, renvoyant sa décision à "dans quelques semaines". Son entourage a affirmé à Reuters et à l'AFP :
Cette lettre du ministre de la Défense au Premier ministre (...) s'inscrit dans le cadre de la procédure budgétaire. Le président de la République rendra ses arbitrages dans les prochaines semaines.
Le 11 mai dernier, au Parisien, François Hollande avait également évoqué "des efforts à faire" dans le volet militaire.
A en croire l'intervention de Manuel Valls ce vendredi après-midi, aucun effort supplémentaire n'est programmé. A en croire l'Elysée, l'arbitrage est encore à attendre.