ON FAIT LA PAIX - L'incident diplomatique entre Benoît Hamon et la direction du Parti socialiste est clos. C'est l'ancien ministre de l'Éducation qui le dit.
Invité du Petit Journal de Canal+ lundi 15 décembre, l'ancien ministre de l'Éducation a été interrogé sur cette lettre envoyé au CSA par le PS et dans laquelle il était qualifié de "personnalité de gauche hostile au président de la République". La rue de Solférino déplorait ainsi de n'avoir pas été invité à débattre à l'occasion de deux émissions politiques de France 2, dont Des paroles et des actes à laquelle a participé Benoît Hamon jeudi 4 décembre.
Cette lettre a stupéfait certains "hamonistes". Le 12 décembre, comme le révélait le Lab, la figure historique de l'aile gauche du PS Henri Emmanuelli, ainsi que Guillaume Balas, Tania Assouline, Pascal Cherki et quelques autres membres du BN du courant hamoniste, ont signé un courrier adressé au premier secrétaire du PS. Ils le sommaient ainsi de s'expliquer sur la formule désignant Benoît Hamon comme une "personnalité de gauche hostile au président de la République".
Mais tout va bien désormais. Voici ce que Benoit Hamon a dit sur le plateau du Petit Journal :
Mais depuis, cher Yann Barthès, le premier secrétaire du Parti socialiste a regretté cette saisine. Donc l'incident est clos. Voilà. […] D'autres l'ont fait [appelé, NDLR] en disant que ce n'était pas très correct, en tous cas que c'était curieux d'expliquer qu'un socialiste doit avoir son temps de parole décompté non comme un socialiste mais comme autre chose qu'un socialiste.
Oubliée, donc, l'attaque contre Benoit Hamon. L'entourage du premier secrétaire du PS confirme au Lab lundi 15 décembre qu'il y a bien eu un échange épistolaire entre la direction du PS et Guillaume Ballas. "Jean-Christophe Cambadélis ne regrette pas la saisine mais la formule utilisée pour désigner Benoît Hamon. Si c'est lui qui avait rédigé la lettre au CSA, il n'aurait pas utilisé cette formule", fait-on savoir.