Il est le moine-soldat de François Hollande. Celui que le chef de l’Etat n’hésite pas à envoyer au front en cas de tempête. Porte-parole de la campagne présidentielle de François Hollande en 2012, Bernard Cazeneuve a d’abord dépanné au poste de ministre des Affaires européennes à partir de mai 2012. Gros bosseur, c’est lui qui a bouché le trou laissé béant au Budget lorsque Jérôme Cahuzac a été démissionné alors que les questions budgétaires ne faisaient pas forcément partie de sa panoplie.
C’est encore lui qui est venu mettre tout le monde d’accord lorsque Manuel Valls a quitté la Place Beauvau pour Matignon. François Hollande souhaitait y placer François Rebsamen, Manuel Valls, Jean-Jacques Urvoas. Finalement, c’est Bernard Cazeneuve qui s’y est collé, lui le ministre le plus amovible du président de la République.
Pour son édition de ce lundi 21 avril, Le Parisien a suivi le premier flic de France pour ses premiers pas dans ce ministère régalien. L’occasion pour le quotidien de dresser un portrait élogieux du nouveau ministre de l’Intérieur.
Un ministre de l’Intérieur qui n’a pas que la foi du moine-soldat, mais aussi sa rigueur monacale. Ainsi Bernard Cazeneuve, selon Le Parisien, ne prend "jamais de vacances" et se lève "chaque matin à 5h30". "Une discipline de moine", écrit le quotidien.
Et Bernard Cazeneuve de reconnaître sa vision sacerdotale de l’engagement politique :
La politique est un sacerdoce.
Après Bercy, "où les sorties sur le terrain étaient rarissimes", explique-t-il, voilà Bernard Cazeneuve, l’ascète, en premier ligne.