Aucun remplaçant n'a encore été trouvé à Dominique Baudis. Laissé vacant après le décès de l'ancien maire de Toulouse, Le Figaro donnait le nom de Christiane Taubira pour le poste de Défenseur des droits. Une affirmation rapidement démentie par la ministre de la Justice. Deuxième hypothèse, cette fois, dans les colonnes du Parisien. Le journal affirmait que celui qui a quitté la mairie de Paris était "candidat" au poste.
Démenti dans le même journal ce 12 mai, et sur l'antenne de Canal Plus, dans l'émission La nouvelle édition, à laquelle il accorde un entretien exclusif. Bertrand Delanoë assure que le poste lui a bien été proposé, mais qu'il a décliné l'offre :
Contrairement à ce qu'on a dit, je n'ai demandé aucune place, et même celle qu'on a évoquée, celle de défenseur des droits, qui est une place très importante.
Elle m'a effectivement été proposée, je ne l'ai pas acceptée parce que je pense que, d'abord, j'ai besoin de plus que quelques semaines de retrait, de réflexion, de quête de sagesse. Et puis parce que je ne sais pas du tout quel sera mon engagement à partir de 2015. Il est évident que je vais rester engagé.
Bertrand Delanoë l'assure, il n'est pas "en manque de pouvoir". L'ancien maire de Paris affirme même qu'il préférerait "ne pas exercer de responsabilité de leadership" :
J'ai été député, sénateur, maire de Paris. Je n'ai pas eu de responsabilité dans l'Etat, mais ça ne me manque pas pour dire la vérité.
Bertrand Delanoë craint-il d'être oublié ? Pas le moins du monde :
Je m'en fous complètement. Je vois que dans cette période, il y a des gens qui ne me font plus signe, et il y a des gens qui font signe. Et alors ? Epreuve de vérité très saine, pas de problème.
Bonus track: les regrets de Bertrand Delanoë
Avec le recul, il se dit qu'il aurait pu, "sur certains sujets", être un peu meilleur. Dans le domaine de la propreté à Paris, notamment :
Je m'aperçois qu'il y a des choses où j'ai peut-être cédé trop vite à ce qui était un peu conforme. Du point du service public par exemple de la propreté, je m'aperçois quand même que face au conservatisme des syndicats, à l'incivilité des parisiens, au fait que j'avais pas assez de moyens pour réprimer, oui...