ROULEAU COMPRESSEUR - Bruno Le Maire est confiant. Il affiche en tous cas un sérieux optimisme quant à ses chances lors de l'élection du président de l'UMP. "Je crois très profondément que dans quelques semaines, on m'appellera monsieur le président de l'UMP", a-t-il ainsi lancé devant ses supporters au cours d'un meeting à Tournus (Saône-et-Loire), jeudi 16 octobre, cité par un journaliste du Monde.
Le 25 septembre, le député de l'Eure affirmait déjà qu'il pensait "faire plus de 50%" des suffrages lors de l'élection du 29 novembre. Dans le train qui l'emmenait vers son meeting, jeudi, il s'est félicité auprès du Monde de la "dynamique" de sa campagne et des soutiens qu'il a engrangés depuis l'annonce de sa candidature :
"Si j'obtiens plus de 20 %, cela montrera que je représente une force politique avec laquelle il faudra compter. [...] La dynamique est avec moi. Je suis parti de zéro et aujourd'hui, cinquante-trois parlementaires me soutiennent, j'ai récolté plus de douze mille parrainages, j'ai des relais dans tous les départements et des moyens financiers (à hauteur de 130 000 euros) pour faire campagne.
[...] Ma PME est devenue une vraie machine politique.
"
Celui qui se veut le candidat du "renouveau" face à Nicolas Sarkozy et Hervé Mariton refuse de croire que l'ancien président de la République écrasera le scrutin. Aux quelque 300 personnes qui assistaient à son meeting à Tournus, il a ainsi promis de "très grandes victoires" s'ils l'élisaient, ce dont il ne doute pas un seul instant. Voici ce qu'il a déclaré, toujours selon Le Monde :
"Pour certains, cette élection est déjà jouée : il n'y a même pas de débat entre les candidats, il n'y aurait pas de suspense, on saurait déjà qui sera le président l'UMP... Mais moi je crois à la victoire et à votre capacité à créer la surprise.
Ne vous laissez pas voler votre choix et votre victoire ! Votre candidat ne sera pas celui des journalistes, des sondeurs et des observateurs. Moi, je vous emmènerai vers de très grandes victoires ! [...] Je crois très profondément que dans quelques semaines, on m'appellera monsieur le président de l'UMP.
"
Ses arguments pour se poser en candidat anti-Sarkozy ? Autant de manières de tancer l'ancien président de la République : la "transparence totale" sur les comptes de l'UMP, l'assurance d'une "primaire ouverte" de la droite et du centre en 2016, l'apaisement de "la guerre des chefs" au sein du parti d'opposition puisque lui sera "un président de l'UMP à plein temps, sans confondre les échéances électorales"...
De son côté, Nicolas Sarkozy ne se priverait pas pour tancer sévèrement son adversaire, qu'il présente comme "ce connard [qu'il a] fait ministre", selon Le Canard Enchaîné du 15 octobre. Réponse agacée de l'ancien ministre de l'Agriculture :
"Je ne peux pas imaginer qu'un ancien président de la République traite un de ses concurrents de cette manière, car ce serait indigne.
"