Lui, il connaissait, "bien sûr", Bygmalion. Contrairement à Nicolas Sarkozy qui assure n'avoir connu cette entreprise que "longtemps après la campagne présidentielle". Bruno Le Maire, invité de BFM TV ce 24 septembre, a voulu dire "sa vérité". Et "sa vérité" est la suivante: il connaissait Bygmalion bien avant la présidentielle car "l'entreprise était connue".
Voilà ce que répond Bruno Le Maire, candidat à la présidence de l'UMP face à Nicolas Sarkozy, aux questions de Jean-Jacques Bourdin :
"Bien sûr que je connaissais Bygmalion. L'entreprise était connue. Comme je n'ai jamais eu de poste de responsabilité à l'UMP, je ne savais pas quels étaient les contrats que Bygmalion pouvait avoir avec tel ou tel à l'UMP. Bygmalion était une entreprise connue.
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Bruno Le Maire fait ensuite un (mini) mea culpa dans ce dossier. Alors qu'il avait dit n'avoir jamais travaillé avec Bygmalion, l'entreprise accusée de fausses facturations pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire doit reconnaître que ce n'était pas tout à fait vrai :
"J'avais fait une erreur parce que j'avais dit 'jamais mes équipes n'ont travaillé avec Bygmalion'. Vérification faite, je me suis aperçu et rappelé que pendant ma campagne pour la présidence de la région Haute-Normandie, nous avions demandé une prestation, une seule prestation à Bygmalion.
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"Oui, cette entreprise était largement connue", ajoute l'ancien ministre de l'Agriculture, qui ne souhaite pas pour autant dire s'il pense que Sarkozy connaissait ou pas Bygmalion :
"Moi je vous dis ma vérité. Vous inviterez Nicolas Sarkozy sur votre antenne, et je suis sûr qu'il vous répondre avec la même sincérité que j'ai avec vous. Comment voulez-vous que je le sache ?
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Sur le plateau de France 2 dimanche soir, Nicolas Sarkozy a assuré qu'il n'avait entendu le nom de Bygmalion que "longtemps après la campagne présidentielle". De nombreux soutiens de Bruno Le Maire doutent de la version de Nicolas Sarkozy, comme ce militant filmé par Canal Plus, qui a cette réplique: "il nous prend pour des cons ou quoi ?".
Voir la vidéo, à 1'30 :