Ils demandent solennellement au président une "double initiative diplomatique" dans le dossier des Chrétiens d'Orient. 58 députés de l'UMP et de l'UDI ont transmis une lettre à l'AFP, dans laquelle ils s'adressent à François Hollande, pour l'alerter sur ce dossier.
A l'initiative du texte, Valérie Pécresse et Patrice Martin-Lalande, qui ont récolté les paraphes de plusieurs autres grands noms de la droite et du centre, comme François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Hervé Mariton ou Jean-Christophe Fromantin.
La motivation de cette lettre ? "Eviter la disparition progressive et l'élimination à terme des communautés chrétiennes du Proche et du Moyen-Orient". Ce qu'ils réclament réside en deux points :
"- Que la France intervienne auprès des autorités des pays du Proche et du Moyen-Orient concernés pour leur demander de mieux garantir le libre exercice du culte sur leur territoire et de prendre des mesures de sécurité particulières autour des lieux de culte fréquentés par les chrétiens.
- Que la France porte un projet de résolution pour que le Conseil de Sécurité des Nations Unies, dont elle est membre permanent, réaffirme solennellement [...] le droit de toutes les minorités à pratiquer en toute liberté et en toute sécurité leur religion dans le respect des principes de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.
"
Les chrétiens de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, tombée le 10 juin aux mains de l'EI (l'Etat islamique en Irak et au Levant), ont fui en masse après un ultimatum leur donnant quelques heures pour quitter les lieux.
Des voeux partiellement exaucés puisque l'Elysée annonce dans un communiqué que François Hollande a fait part de sa "très grande inquiétude à propos des persécutions" de Chrétiens, dans une conversation téléphonique avec son homologue irakien Fouad Massoum.
Selon ce même communiqué, "François Hollande a examiné avec M. Massoum les modalités de l'aide que la France pourrait apporter à l'Irak pour le secours aux populations civiles".