"À partir de l'année prochaine, il n'y aura pas d'impôt supplémentaire sur qui que ce soit." L'engament "solennel" de François Hollande, jeudi 6 novembre, sur TF1 et RTL a été entendu et commenté. Et puis, la promesse du chef de l'État a été bien nuancée, ce jeudi 13 novembre par Christian Eckert sur RTL.
Le secrétaire d'État au Budget assure :
On ne peut pas graver dans le marbre une situation qui dépend d’un contexte international, que nous ne maîtrisons pas. Qui avait prévu, il y a six, huit mois, une aussi faible inflation en Europe ? Aucun prévisionniste n’avait anticipé une si faible inflation.
Ce n’est pas une contradiction [par rapport aux annonces de François Hollande, NDLR]. Le cap, c’est de réduire les déficits et de ne pas casser la croissance. Tout le monde a oublié que dans la loi de finances pour l’année prochaine, l’impôt sur le revenu baisse de plus de 3 milliards, ça concerne plus de 9 millions de foyers fiscaux.
Une prise de position contredite quelques minutes plus tard par Stéphane Le Foll, invité d'i>Télé. Le porte-parole du gouvernement se veut ferme :
Mais moi c'est gravé dans le marbre. […] Il n'y aura pas de hausse d'impôts décidée l'année prochaine, en 2015, par le gouvernement sur les impôts sur lesquels le gouvernement prend des décisions, l'impôt sur le revenu, la CSG et autres sujets.
En revanche, Stéphane Le Foll ne dit rien concernant la marge de manœuvre des collectivités territoriales sur des éventuelles hausses d'impôt. "La porte n'est pas entrouverte, le président de la République a été clair. Elle n'est pas entrouverte, elle est fermée sur ce sujet, répète-t-il, reconnaissant que les mots de Christian Eckert brouillent le message présidentiel. […] Il n'y a pas à discuter de ce sujet, la porte est fermée."
Le 7 novembre, au lendemain de l’émission de mi-mandat de François Hollande sur TF1, Emmanuel Macron avait fait les sous-titres, et le service après-vente, des annonces présidentielles sur les augmentations d’impôts. Pour le ministre de l’Economie, il y aura bien "des augmentations", "comme des baisses prévues", "pour les années à venir", mais pas de "mesures nouvelles".