Quelle sera la réponse politique apportée aux attaques terroristes perpétrées à Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher de Paris ? Au lendemain de la marche républicaine et de son cortège plusieurs fois millionnaire, hommes et femmes de gauche et de droite s'interrogent sur les suites législatives. Manuel Valls a déjà prévenu : il n'y aura pas de Patriot Act à la française mais des "propositions" seront formulées. "Contre la violence, c'est le droit, la démocratie" qui doivent primer, a expliqué le Premier ministre.
Mais pas question pour autant de faire preuve d'angélisme. D'ailleurs, à en croire Claude Bartolone, les politiques n'étaient pas naïfs vis-à-vis du terrorisme djihadiste avant les attaques. Et ils ne le seront pas plus après. Invité de BFMTV ce lundi 12 janvier, le président de l'Assemblée nationale a défendu l'action des politiques et notamment le vote, en septembre, de la loi antiterroriste portée par Bernard Cazeneuve.
"Si on était angélique, si on était naïf, vous croyez que l'on aurait voté dans une quasi-unanimité la loi qui nous a été présentée par le gouvernement pour lutter contre le djihadisme, pour lutter contre le terrorisme ?" s'est interrogé Claude Bartolone. Il a jouté :
Si nous étions dans une position de "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", croyez-vous que nous aurions renforcé comme nous l'avons fait les possibilités pour nos services de renseignement d'être plus coordonnés et de pouvoir intervenir ? Et croyez-moi que dans les jours qui viennent, les décrets vont sortir.
La loi Cazeneuve votée en septembre permet, entre autre, le blocage des sites faisant l'apologie du terrorisme. Elle créé aussi le délit d’entreprise terroriste individuelle. Mais les décrets d'application ne sont pas tous parus. Un contretemps qui va donc être corrigé, à en croire Claude Bartolone.