Les temps ont changé. Hier, François Hollande faisait une blagounette quand on l'interrogeait sur Twitter. Aujourd'hui, il scrute – ou plutôt fait scruter avec attention – les tendances du net. C'est ce que raconte Libération (article payant) ce lundi 29 décembre : François Hollande réunit ainsi chaque samedi les responsables de son équipe web "pour faire le point sur les 'tendances' dans la presse et les réseaux sociaux", écrit le quotidien.
Ainsi, 200 sources sont scannées par jour par le logiciel de veille de l'Élysée. Voici le chef de l'État bien informé sur ce qui se dit ou fait sur les internets, y compris lorsque ce n'est pas très gentil pour lui. "On ne lui épargne rien, il nous en voudrait", assure à Libé un collaborateur.
Car oui, les internautes ne sont pas toujours très aimables avec François Hollande. Mais le président est au courant. Le quotidien rappelle deux derniers événements qui ont bien failli casser l'internet en décembre.
Il y avait eu cette image du chef de l'État en chapka aux côtés du président de l'Azerbaïdjan. Il y avait aussi eu cette information de Marianne selon laquelle il pourrait toucher plus de 36.000 euros de retraite. Pour la première info, la cellule web assure n'être pour rien dans la diffusion de photos de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy eux-aussi en habits traditionnels. Pour la seconde en revanche, on explique avoir travaillé d'emblée pour démentir la rumeur .
C'était il n'y a pas si longtemps pourtant, en mai 2013. Interrogé par le Lab lors de sa conférence de presse à l'Élysée, François Hollande avait *un peu* ironisé sur l'usage de Twitter – et son absence du réseau social, à l'époque, depuis mai 2012.
"Quelle question ! Aurais-je manqué d’esprit de décision ? Serait-ce la preuve de mes mauvais sondages ? Je n’aurais pas tweeté comme il convenait, ou tweeté du tout ? Ecoutez, je vais réfléchir à votre proposition. Et vous verrez au premier tweet si j’ai changé d’attitude. Mais je respecte parfaitement tous ceux qui utilisent ce moyen de communication. Je préférais avoir une conversation plus directe avec vous...", avait répondu le président de la République.