Invitée de BFMTV ce 21 mai, Najat Vallaud-Belkacem est revenue sur les propos de Michel Platini tenus fin avril. Le président de l'UEFA avait demandé aux Brésiliens "d'attendre un mois avant de faire des éclats un peu sociaux" pour accueillir la Coupe du monde de football. La ministre des Sports sous-titre l'ancien joueur de l'équipe de France en ajoutant une dose de politiquement correct. Puis considère qu'une "espèce de trêve olympique" serait la bienvenue tout en trouvant "normal" que les Brésiliens manifestent.
Najat Vallaud-Belkacem commence ainsi par reformuler les propos de Michel Platini :
Michel Platini n’est pas un homme politique … Il a dit de façon très directe quelque chose que peut-être d’autres auraient formulé autrement. Ce qu’il voulait dire c’est qu’il y a une espèce de trêve olympique qui est toujours bienvenue dans l’accueil de ces grands évènements sportifs.
Puis, tout en estimant "normal" que les Brésiliens manifestent s'ils le souhaitent et "adressent un message à leur gouvernement", la ministre se dit "en faveur de cette trêve olympique", expression normalement utilisée pour caractériser une période de paix ou de cessez-le-feu entre différentes nations durant les Jeux olympiques :
Honnêtement, moi, bien sûr que je suis en faveur de cette trêve olympique mais en même temps je pense que les Brésiliens, quand ils manifestent, s’adressent à leur gouvernement démocratiquement élu et c’est normal qu’ils adressent un message à leur gouvernement.
La ministre se dit enfin "convaincue que l'accueil des grands évènements sportifs est un gain pour les économies et donc pour les populations."
Le 27 avril, Michel Platini avait déclaré :
Il faut absolument dire aux Brésiliens qu’ils ont la Coupe du monde et qu’ils sont là pour montrer les beautés de leur pays, leur passion pour le football et que s’ils peuvent attendre un mois avant de faire des éclats un peu sociaux, bah ce serait bien pour le Brésil et puis pour la planète football, quoi. Mais bon, après, après on maîtrise pas, quoi.
Depuis près d'un an, les Brésiliens manifestent dans tout le pays en mettant en parallèle les sommes engagées pour la Coupe du monde et le déficit de droits sociaux, de services publics, le coût des loyers ou encore celui des transports.