Le 16 septembre, Manuel Valls engagera la responsabilité de son nouveau gouvernement devant l'Assemblée nationale. Si la position des députés "frondeurs" agite les rangs socialistes, certains, chez Europe Écologie – Les Verts ont déjà fait leur choix et appellent à ne pas voter la confiance à Valls II.
Selon le Journal du Dimanche, deux textes internes à EELV demandent aux parlementaires verts de voter contre la confiance. Le premier d'entre eux, intitulé Gouvernement Valls II : l'impossible confiance, est signé par des cadres du parti réputés proches de Cécile Duflot, note le JDD. Parmi les signataires, on trouve David Cormand, n°2 du parti, ou encore Philippe Meirieu, Jean-Sébastien Herpin, Florence Pelissier, etc.
Et voici ce qu'on peut y lire :
"Ce gouvernement a choisi de déchirer le compromis historique de la majorité de 2012 au profit d'une convergence idéologique avec un libéralisme effréné. […]
Notre responsabilité n'est pas de nous compromettre. […] Nous appelons donc tous les parlementaires n'ayant pas abdiqué à changer le réel au profit de la solidarité, de la démocratie, de la justice et de l'écologie, à refuser d'accorder leur confiance à ce gouvernement en votant contre le 16 septembre.
"
Mais ce n'est pas le seul texte qui appelle à voter contre la confiance. Un deuxième, Nous n'avons plus confiance !, circule également dans les rangs écolos. Celui-ci est signé par l'ancien ministre de l'Environnement Yves Cochet, Françoise Alamartine, le maire du 2e arrondissement de Paris Jacques Boutault, le conseiller de Paris Jérôme Gleizes et l'ancienne porte-parole d'EELV Elise Lowy.
Ils dénoncent "l'orientation du gouvernement Valls II" qui, selon eux, "n’a plus rien à envier aux politiques conduites par la droite". Ils ciblent également le nouveau patron de Bercy Emmanuel Macron :
"La nomination comme ministre de l’Economie d’un ancien banquier d’affaires est à cet égard un symbole fort. […] Nous appelons donc les parlementaires écologistes et de gauche à voter contre la confiance au gouvernement.
"
Comme le rappelle le JDD, en avril, lors du vote de confiance sur Valls I, un député écolo sur 17 avait voté contre, six s'étaient abstenus.