Pour le porte-parole du PS Olivier Faure, Thomas Thévenoud est "plus un débile qu'un fraudeur"

Publié à 14h18, le 06 septembre 2014 , Modifié à 11h25, le 07 septembre 2014

Pour le porte-parole du PS Olivier Faure, Thomas Thévenoud est "plus un débile qu'un fraudeur"
Olivier Faure et Thomas Thévenoud © MaxPPP / Reuters

Restera ? Restera pas ? Après avoir démissionné  de son poste de secrétaire d'État au Commerce, Thomas Thévenoud  aimerait bien retrouver son siège de député de Saône-et-Loire. C'est ce qu'il a déclaré au Journal de Saône-et-Loire vendredi 5 septembre, expliquant avoir été élu "pour cinq ans" et qu'il souhaitait "mener [sa] mission jusqu’à son terme".

Sauf que certains, au PS, n'ont pas très envie de revoir sur les bancs de l'Assemblée quelqu'un qui a eu des "retards de déclaration et de paiements" dans le règlement de ses impôts. Mais rien n'est encore décidé, rue de Solférino, assure à Libération (article payant) samedi 6 septembre, Olivier Faure. Et, pour évoquer la situation de Thomas Thévenoud, le porte-parole du PS a une formule assez claire :

Restons calmes. C'était logique qu'il sorte du gouvernement. Mais pour l'instant Thévenoud est plus un débile qu'un fraudeur. […] Il va falloir qu'il s'explique, et il vaut mieux qu'il soit convaincant.

D'autres, en revanche, n'attendent pas les explications de Thomas Thévenoud. C'est le cas du député PS Christophe Castaner. Vendredi 5 septembre, le député PS des Alpes-de-Haute-Provence a demandé à ce que l'ancien secrétaire d'État soit exclu du groupe PS s'il revient à l'Assemblée.

Ce samedi 6 septembre dans Libé, Philippe Baumel, député de Saône-et-Loire comme Thomas Thévenoud, lui conseille de prendre *un peu* ses distances avec le palais Bourbon. Il explique :

[Son retour] donnerait un sentiment d'immunité qui serait mal perçu par nos concitoyens. Il faut qu'il prenne de la distance pour se blanchir et apporter des preuves.

De son côté, Thomas Thévenoud assure qu'il n'est "pas un fraudeur", parlant plutôt de "négligence". Une négligence qui lui a couté son poste et a aussi quelque peu énervé Manuel Valls. Selon Le Monde, le Premier ministre lui-même a signifié à son secrétaire d'État, jeudi 4 septembre, qu'il ne pouvait pas "le garder". "C'est indécent de sa part. C'est le même sentiment d'impunité. Thévenoud connaissait sa situation. Il devait dire non", a ajouté Valls devant ses proches, faisant référence à l'affaire Cahuzac. 

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