Fatima Allaoui, déchue de ses fonctions à l'UMP, n'est pas opposée à l'idée de rejoindre le Front national

Publié à 08h18, le 17 décembre 2014 , Modifié à 09h17, le 17 décembre 2014

Fatima Allaoui, déchue de ses fonctions à l'UMP, n'est pas opposée à l'idée de rejoindre le Front national
Fatima Allaoui © MaxPPP

Florian Philippot considère qu'"elle a sa place au FN". Et visiblement, elle est plutôt d'accord. Fatima Allaoui, récemment nommée secrétaire nationale de l'UMP avant d'être déchue de ses nouvelles fonctions quelques jours plus tard en raison de ses liens avec un micro-parti proche du FN, est en effet prête à "étudier" la propositiondu numéro 2 du parti frontiste, à savoir le rejoindre.

"Elle peut venir au Front national, a expliqué Florian Philippot mardi 16 décembre. Si elle est patriote, sincèrement patriote, je pense qu'elle l'est d'après ce qu'on m'a dit, alors elle a sa place au Front national". Des propos qui ont "touché" Fatima Allaoui, comme elle l'a elle-même expliqué mardi 16 décembre sur Itélé :

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Franchement, j'ai apprécié la déclaration de Florian Philippot parce que ces dernières semaines, c'est la seule parole gentille que j'ai pu entendre me concernant. Donc effectivement, ça m'a assez touchée et effectivement, si sa proposition est sérieuse, je l'étudierai mais voilà, je n'en dirai pas plus.

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Tout comme Florian Philippot, presque avec les mêmes mots, elle explique que le Siel, micro-parti lié au Rassemblement bleu marine de Marine Le Pen (auquel elle a adhéré il y a quelques semaines), "n'est pas du tout un parti d'extrême droite" mais "un parti de patriotes". "On me reproche d'avoir exprimé un peu plus, un peu trop peut-être, mon patriotisme", estime-t-elle au sujet de la décision de Nathalie Kosciusko-Morizet de lui retirer ses très récentes fonctions. NKM elle-même avait pourtant milité pour sa nomination auprès de Nicolas Sarkozy, sans connaître les liens de Fatima Allaoui avec le Siel. 

Sur Itélé mardi, cette dernière a confirmé qu'elle n'en avait "pas parlé à Nathalie" mais que "certains à l'UMP savaient [qu'elle était] en négociation avec d'autres partis pour [la] soutenir aux élections cantonales". "Je n'ai pas l'impression de l'avoir trahie, j'étais déjà dissidente au niveau de l'UMP", a-t-elle encore affirmé. 

Et si son transfert vers le FN n'est encore qu'hypothétique, son départ de l'UMP semble en revanche bien décidé :

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J'ai été exclue du secrétariat national [de l'UMP], mais par contre on ne m'a pas exprimé d'exclusion de l'UMP. Par contre, il va de soi que c'est moi aujourd'hui qui quitte mes fonctions à l'UMP, notamment au niveau du bureau régional local, au niveau du bureau politique aussi. On arrive à la fin de l'année, je ne renouvellerai pas mes cotisations à l'UMP.

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Son ralliement viendrait en tous cas s'ajouter à deux autres récentes prises de guerre du Front national : Sébastien Chenu, ancien secrétaire national de l'UMP et fondateur de Gaylib, et Julien Odoul, ex-secrétaire général du groupe UDI au Conseil général de Seine-Saint-Denis.

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