Gérald Darmanin, porte-parole de Nicolas Sarkozy, assure qu'il n'y a ni "divisions" ni "écuries" à l'UMP

Publié à 09h53, le 01 octobre 2014 , Modifié à 17h00, le 17 octobre 2014

Gérald Darmanin, porte-parole de Nicolas Sarkozy, assure qu'il n'y a ni "divisions" ni "écuries" à l'UMP
Gérald Darmanin joue la carte du rassemblement à l'UMP © REUTERS/Pascal Rossignol

UNE GRANDE FAMILLE - Désunie, l'UMP ? Minée par les ambitions personnelles des uns et des autres ? Absolument pas, voyons. C'est le message qu'est venu délivrer Gérald Darmanin, porte-parole de Nicolas Sarkozy, sur Radio Classique et LCI mercredi 1er octobre.

Proche de Xavier Bertrand recruté par le candidat à la présidence de l'UMP, Gérald Darmanin refuse de laisser croire que sa famille politique serait en proie à la division entre différentes franges du parti, au moment où celui-ci doit se choisir un nouveau leader, et où les appétits pour la primaire de 2016 se font de plus en plus féroces. Jean-Pierre Raffarin, soutenu par Nicolas Sarkozy, n'a pas été désigné candidat pour le Plateau par le groupe UMP, qui lui a préféré Gérard Larcher ? Darmanin salue plutôt "la victoire de la droite et du centre au Sénat", et signifie son affection à tout le monde :

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Pour ma part j’ai beaucoup de respect pour Jean-Pierre Raffarin et j’ai une énorme amitié pour Gérard Larcher. Il n'y a pas de fillonistes, de copéistes et d’autres "istes" qui enkystent l'UMP, justement . Il n'y a que des gens qui souhaitent la victoire de notre candidat naturel en 2017.

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Son intervieweur lui fait alors remarquer que le député UMP Jérôme Chartier, très proche collaborateur de François Fillon, présente Gérard Larcher comme un "filloniste". Et Gérald Darmanin, il en a marre de ces querelles de "chapelles". Le porte-parole de l'ancien président de la République voudrait que l'on regarde plutôt "la cathédrale" :

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Justement, faut arrêter avec ça. Faut arrêter avec des fillonistes et des copéistes, c'est ça qui nous a amenés à la banqueroute. Nous sommes de la droite et du centre et même nous sommes français avant d’être membres d’un parti politique. Nous souhaitons la réussite de notre pays et moi je pense qu’il faut arrêter de se diviser en petites chapelles, il faut regarder la cathédrale. Et cette cathédrale aujourd'hui, c’est la droite et le centre qui peuvent rassembler.



[La compétition] existe, elle est naturelle. Elle est tellement naturelle qu’il y aura des primaires pour ce qui concerne 2016 et sans doute des compétitions internes pour les autres élections, les régionales et les autres investitures  [...]. Donc arrêtons de nous diviser.



Je note d'ailleurs que Gérard Larcher lui-même, il y a quelques semaines dans "Le Figaro", a dit qu’il soutiendrait Nicolas Sarkozy président de l’UMP. Donc il n’y a pas de divisons, pas d’écuries, il n'y a que des gens qui veulent battre enfin François Hollande.

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[BONUS TRACK] Le mélomane

Gérald Darmanin a profité de cette interview sur Radio Classique pour faire preuve d'un peu de culture classique, justement, tout en martelant son message d'unité :

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Nous sommes sur Radio Classique, et je crois qu'ici les auditeurs doivent comprendre que l’UMP, ça ne doit pas être "Le marteau sans maître", ça doit être "Le Boléro" de Ravel. Peu à peu il doit y avoir une espèce d'énergie, que tous les instruments s'entendent pour créer belle sympohonie. Aujourd'hui le Parti socialiste, c'est plutôt l’apprenti sorcier.

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Du rab sur le Lab

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