Des primaires coûte que coûte ... même si François Hollande en est le seul candidat. Au moment où beaucoup au PS, même certains ministres, donnent leur opinion sur la nécessité d'un tel dispositif en vue de 2017, le sénateur-maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, y va lui aussi de son analyse. Et va dans le sens d'une primaire, y compris en solitaire.
Interviewé par Le Figaro ce 22 novembre, celui qui se range dans le camp des anti-frondeurs et pro-Valls explique dans un premier temps que dans la situation actuelle, François Hollande ne serait même pas en mesure de se présenter à cette primaire :
Il faut une primaire. Quoi qu'il arrive. Pas simplement au sein du seul Parti socialiste mais avec tous ceux qui veulent former une prochaine majorité présidentielle. (...)
Si l'élection avait lieu dimanche, avec des résultats aussi difficiles et inquiétants sur le plan économique, qu'il s'agisse de l'emploi ou de la croissance, François Hollande ne serait pas en capacité de se présenter devant les Français.
Mais les élections ont lieu dans deux ans et la situation peut évoluer favorablement …
Puis il avance qu'en cas de conjoncture favorable, l'actuel Président pourrait faire office de candidat unique :
Il peut très bien s'agir d'une primaire où il soit le seul candidat, porté par une sorte de plébiscite et suscitant un mouvement de mobilisation générale autour du président sortant.
Gérard Collomb veut croire que la prochaine primaire permettra de retrouver "l'établissement d'une ligne politique claire" et un rassemblement aujourd'hui perdu.