La nomination d’Harlem Désir au gouvernement, façon exfiltration du Parti socialiste, scandalise à droite comme à gauche. Mais pas au centre, tout du moins pas en ce qui concerne Hervé Morin. Invité de BFMTV jeudi 10 avril, l’ancien ministre de la Défense a fustigé l’attitude de Nathalie Kosciusko-Morizet sur le sujet :
Nathalie Kosciusko-Morizet est vraiment mal placée pour parler de ça parce qu’elle est devenue députée en remplaçant Pierre-André Wiltzer que Jacques Chirac avait nommé au gouvernement pour lui permettre de devenir parlementaire. Donc, s’il y en a une qui ne devrait pas donner de leçon sur le sujet, c’est bien elle.
Hervé Morin va même jusqu'à parler de vielles pratiques dont NKM "a été l’expression la plus directe" :
Très Franchement combien de fois on a exfiltré quelqu’un d’une responsabilité en le nommant au gouvernement ? […] Elle en a été l’expression la plus directe.
Jeudi 10 avril, sur France 2, Nathalie Kosciusko-Morizet a considéré que la nomination d’Harlem Désir comme secrétaire d’État aux Affaires européennes était "une offense faite à l’Europe". Remontée, l’ancienne candidate à la mairie de Paris s'est demandée :
Quel message envoie-t-on aux autres Européens, aux Français à deux mois des élections européennes ?