Jean-Vincent Placé, une poule dans les bras. L'image, un brin surprenante, a été postée mercredi 4 mars par le magazine Marie-Claire. On y voit donc le sénateur écolo – que d'aucuns (et lui le premier) verraient bien entrer au gouvernement à la faveur d'un futur remaniement – avec dans les bras, donc, une poule.
#PlusJamaisLaPoule@JVPlace "Le monde politique est âgé et très masculin, ce sont des sexagénaires pas très ouverts." pic.twitter.com/LLXJf4b1sk
— marieclaire.fr (@marieclaire_fr) 4 Mars 2015
Mais toute aussi surprenante qu'elle soit, la photo a un sens très politique. Jean-Vincent Placé pose ainsi pour la Journée de la femme, le 8 mars prochain.
Alors n'allez pas penser que l'écolo associe poule et femme. Non plus qu'il est un perdreau de l'année. Non non, au contraire. L'élu vert veut dénoncer la misogynie en politique et l'image est un pied de nez à ces parlementaires qui affublent de noms d'oiseaux certaines de ses camarades élues.
Contacté par le Lab, Jean-Vincent Placé explique :
L'idée, qui ne vient pas de moi mais de 'Marie-Claire', était d'attirer l'attention pour dénoncer toute forme de sexisme et de misogynie dans les différents corps de métier, dont la politique. Moi qui ai toujours été féministe et qui me bats pour la parité, j'ai trouvé que c'était un excellent moyen.
Mais pourquoi une poule ? Jean-Vincent Placé explique que cela fait référence aux attaques sexistes dont avait été victime la députée EELV Véronique Massoneau.
En octobre 2013, l'élue de la Vienne avait vu son intervention dans l'hémicycle perturbée par des cris de poules émanant des rangs UMP.
"Cot, cot, cot codec !" avait crié un député de droite, selon le compte-rendu intégral des débats mis en ligne sur le site internet de l'Assemblée nationale. Réponse de Véronique Massoneau :
Arrêtez ! Cela suffit ! Je ne suis pas une poule !
Un cri que Jean-Vincent Placé fait aujourd'hui sien. Non, il n'est pas une poule.
[BONUS TRACK] Et la poule dans tout ça ?
En bon écolo, Jean-Vincent Placé s'est beaucoup intéressé au cas de la poule qu'il porte dans ses bras. Et a donc posé moult questions à l'éleveur pour savoir si l'animal était bien traité. Et la réponse est oui.
Il dit :
J'ai pu observer la très bonne relation entre l'éleveur et la poule. Celui qui a galéré, en revanche, c'est le photographe.