Laurent Fabius dénonce les massacres de civils à Gaza, François Hollande aussi (mais plus tard)

Publié à 12h44, le 04 août 2014 , Modifié à 08h12, le 05 août 2014

Laurent Fabius dénonce les massacres de civils à Gaza, François Hollande aussi (mais plus tard)
François Hollande et Laurent Fabius © REUTERS/Philippe Wojazer

DEUX VOIX - C’est une déclaration forte, sans ambiguïté, qu’a livré ce lundi 4 août le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, au sujet du conflit israélo-palestinien. Dans un communiqué, le chef de la diplomatie française dénonce les "massacres" perpétrés sur les Gazaouis. Voici ce que Laurent Fabius écrit :

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La tradition d'amitié entre Israël et la France est ancienne et le droit d'Israël à la sécurité est total mais ce droit ne justifie pas qu'on tue des enfants et qu'on massacre des civils.

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Si le positionnement du ministre des Affaires étrangères est fort, il détonne également par rapport à celui du président français. Critiqué par une partie de la classe politique sur sa position apparemment pro-israélienne, François Hollande a évoqué le conflit, lundi 4 août, en Belgique, lors des commémorations de la Première guerre mondiale, quelques minutes à peine après la diffusion du communiqué de Laurent Fabius.

Les mots du président sur le sujet sont beaucoup moins forts que ceux de son ministre :

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Comment rester neutre devant des massacres de populations civiles, comme en Irak, comme en Syrie, où les minorités sont persécutées ? […] Comment rester neutre quand à Gaza un conflit meurtrier dure depuis près d’un mois ?

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Lundi 4 août, au matin, François Hollande refusait donc de parler de "massacres de populations civiles" à Gaza.

Changement dans l'après-midi. Toujours en Belgique, le chef de l'État a bien parlé de "massacres" à Gaza : 

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Quand je vois ce qui se passe pour les Chrétiens d'Irak, les minorités en Syrie, les massacres tous les jours. Ce qui se produit également comme massacres à Gaza. Vingt six jours de conflit, nous devons agir

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Un peu plus tôt dans la journée, François Hollande avait condamné le "bombardement inadmissible d’une école de Rafah". Il demandait également que les responsables de cette violation du droit international répondent de leurs actes". Mais dans son communiqué, le président ne citait ni Israël ni Gaza. 

[EDIT 16h54] Ajout déclaration de Hollande dans l'après-midi du lundi 4 août. 

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