Condamné à un an d'inéligibilité vendredi 19 décembre, Fabien Engelmann a prévenu : il n'a pas l'intention de démissionner de son poste de maire d'Hayange et a donc décidé de faire appel. L'élu FN n'a peut-être pas aussi l'intention de rembourser son ancienne adjointe Marie Da Silva, celle par qui le scandale est arrivé.
Car si Fabien Engelmann a été condamné, c'est parce qu'il a "commis un manquement d'une particulière gravité aux règles relatives au financement des campagnes électorales", pour reprendre les mots du tribunal administratif de Strasbourg. Précisément, le maire FN n'a pas intégré dans ses comptes de campagne 1.575 euros avancés par Marie Da Silva pour l'impression de tracts.
En plus, Fabien Engelmann n'a toujours pas remboursé les 3.000 euros empruntés au total à son ancienne adjointe, comme celle-ci l'a expliqué vendredi 19 novembre, sur le plateau du Grand Journal de Canal+. Quand Jean-Michel Aphatie lui a demandé si Fabien Engelmann lui avait rendu l'argent, Marie Da Silva a répondu :
"Non, non. J'ai fait une croix là-dessus.
"
L'ancienne première adjointe a évoqué ce prêt qu'elle lui a consenti durant la campagne et qui a conduit au jugement de ce vendredi 19 décembre. "Je me suis servi de ce levier-là parce que je me suis dit que c'était le seul levier que j'avais pour le faire tomber de son fauteuil de maire", a-t-elle dit.
Car tel est son objectif : faire tomber Fabien Engelmann dont elle a dénoncé, en août dernier, "les dérives autocratiques".
Le début de "l'affaire" concernant Fabien Engelmann remonte au 1er septembre dernier avec la diffusion d'un reportage diffusé par La Nouvelle Édition de Canal+. Dans ce reportage, le maire d'Hayange est interpelé devant l'Hôtel de ville par un individu se présentant comme l'époux de Marie Da Silva. Celui–ci demande au maire :
"C'est quand que tu me rends mes sous que je t'ai prêtés pour la campagne ?
"