La disparition de Robin Williams, mardi 11 août, a ému jusqu’aux politiques français. Enfin, pas tous.
Alors que de nombreux hommes et femmes, de gauche comme de droite, ont évoqué des souvenirs cinématographiques liés à l’acteur américain, le chef de cabinet de Marine Le Pen, Philippe Martel, a eu un mot assez - comment dire… - à contre-courant.
Voici le message qu’il a posté sur Twitter mardi matin :
Le Cercle des poètes disparus , film stupide et toxique. #RobinWilliams
— Philippe Martel (@PhMartel) 12 Août 2014
Sorti en 1989, le film de Peter Weir raconte l’histoire de jeunes étudiants, dans l’Amérique de la fin des années 50. Il s'intéresse surtout à la relation entre les jeunes hommes et un professeur de littérature assez anticonformiste, interprété par Robin Williams.
Dans l'après-midi, Philippe Martel a posté d'autres messages pour critiquer Le Cercle des poètes disparus :
@gabirobfrance Le Cercle, c'est du Begaudeau/ Sorman. Voyez le genre?
— Philippe Martel (@PhMartel) 12 Août 2014
Il ne fait pas bon s'attaquer à la culture bisounours mainstream
— Philippe Martel (@PhMartel) 12 Août 2014
Puis, en guise de réponse aux nombreux internautes qui ont critiqué ses message, le chef de cabinet s'est interrogé, avec une bonne grosse dose de provocation :
"À quand une marche blanche pour le Cercle ?
"
Forcément, l’"hommage" du chef de cabinet de la présidente du FN jure un peu au milieu des mots adressés par les politiques depuis l’annonce de la mort de Robin Williams. L’interprète de Bangarang Peter Pan a eu droit à aux respects, par exemple, de Christian Estrosi qui a salué "un formidable acteur qui nous a tant fait rêver".
Nadine Morano, elle, l’a d’abord joué poète :
"Robin Williams est parti. Ce sera son seul mauvais rôle. Celui qui nous rend si triste.
"
Puis elle s’est souvenu du "film de sa jeunesse", aka Le Cercle des poètes disparus.
"Carpe Diem ... Capitaine oh mon capitaine." On ne t'oubliera pas.. R Williams . Le Cercle des poètes disparus. Film de ma jeunesse
— Nadine Morano (@nadine__morano) 12 Août 2014
Poétique également, le mot de l’écolo Denis Baupin, notant que "Le Cercle des poètes disparus s'est hélas encore élargi cette nuit". "Mais Robin Williams nous a appris qu'ils ne meurent jamais vraiment", a ajouté le député EELV de Paris.
Poétique, enfin, le mot de la ministre de la Justice Christiane Taubira – même si on avoue qu’on n’a pas tout compris :
#RobinWilliams, derrière l'art de jouer les métamorphoses, un art de vivre? Et de partir? Fin d'insomnia
ChT
— Christiane Taubira (@ChTaubira) 12 Août 2014
[EDIT 17h28] Ajout nouveaux messages de Philippe Martel