CITIZEN KANE - Jean-Michel Baylet ne fait pas partie du "gouvernement de clarté". De toute façon, le patron des Radicaux de gauche ne voulait pas d’un petit ministère. Baylet estimait être en droit d’attendre un poste "à la hauteur de ce qu'il a porté pendant la primaire" de la gauche, à laquelle il a recueilli 0,6% des suffrages.
Pas grave. Celui qui ambitionnait de porter les couleurs du PS lors de la présidentielle 2012 s’est trouvé un joli lot de consolation : Le Midi Libre. C’est ce que révèle une note interne diffusée jeudi 28 août au personnel de Sud Ouest, actionnaire majoritaire de Midi Libre. Voici ce qu’on peut y lire :
Un accord vient d'être conclu entre les groupes 'Dépêche du Midi', 'Centre France' et 'Sud-Ouest' pour entrer en négociations exclusives sur une prise de participation au capital du groupe 'Midi-Libre'. […] À l'issue de cette opération, le groupe 'Dépêche du Midi' présidé par Jean-Michel Baylet deviendrait l'opérateur du groupe 'Midi-Libre' en qualité de premier actionnaire.
Du coup, on comprend un peu mieux les réticences du radical à refuser un poste ministériel qui ne serait pas "à la hauteur de ce qu'il a porté pendant la primaire". Jean-Michel Baylet sera prochainement à la tête d’un groupe de presse quotidienne régionale qui couvrira le Languedoc-Roussillon et les Midi-Pyrénées, régions qui, selon la carte adoptée par l’Assemblée nationale en juillet dernier, doivent fusionner.