Les doutes de Charles Demouge, candidat UMP pour la législative du Doubs, sur l’opportunité d’une visite de soutien de Nicolas Sarkozy

Publié à 18h04, le 28 janvier 2015 , Modifié à 18h48, le 28 janvier 2015

Les doutes de Charles Demouge, candidat UMP pour la législative du Doubs, sur l’opportunité d’une visite de soutien de Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy et Charles Demouge © Montage AFP

Si Nicolas Sarkozy hésitait encore à venir dans le Doubs soutenir son champion pour la législative partielle du 1er février, voilà qui pourrait l’aider à se décider. Dans une interview au Point.fr publié ce mercredi 28 janvier, Charles Demouge, le prétendant désigné de l’UMP au fauteuil de Pierre Moscovici, confesse ses doutes sur l’opportunité d’une visite du patron de son parti.

Alors que Manuel Valls, Marine Le Pen ou Emmanuelle Cosse ont déjà fait le déplacement électoral, le candidat de droite ne déroule pas franchement le tapis rouge à l’ex-chef de l’Etat, dont la visite est annoncée entre les deux tours :

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C’est à lui de décider. Il fera ce qu’il veut, il est président de l’UMP. Dans la population, il y en a qui disent que ce serait bien qu’il vienne et d’autres qui regrettent la non-réussite de sa présidence.

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Une "non-réussite" qu’illustreraient surtout les résultats du précédent quinquennat en matière de lutte contre la délinquance, explique Charles Demouge. Sans que l’on comprenne bien si lui-même approuve le point de vue des habitants de sa circonscription :

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Ce qu'ils lui reprochent le plus, c'est de ne pas avoir respecté sa promesse de passer les cités au kärcher. L'expression était maladroite, mais les gens se disent que s'il n'y avait plus de zones de non-droit, si Sarkozy avait réussi à supprimer les trafics en tout genre et le stockage d'armes, une telle boucherie (les attentats des 7, 8 et 9 février, NDLR) n'aurait pas eu lieu.

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"Vous dites que ce n’est pas le meilleur agent électoral, en somme ?", insiste alors le Point.fr. Réponse maladroite mais vite corrigée de l’interviewé :

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Voilà... Enfin, moi, je respecte ce qu'il a fait, et s'il veut venir sur place m'accorder son soutien, je l'accepterai avec plaisir.

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A sa décharge, Charles Demouge est peu rompu aux codes de la communication politique. Ce prof de maths agrégé à la retraite, encarté depuis quatre ans seulement, s’est déjà attiré les foudres de la direction de l’UMP pour avoir déclaré il y a dix jours qu’il voterait PS s’il n’était pas qualifié pour le deuxième tour. Une position rectifiée depuis.

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