Loi Macron : l'opposition furieuse contre l'absence de rallonge du temps de parole des députés

Publié à 13h11, le 10 février 2015 , Modifié à 13h21, le 10 février 2015

Loi Macron : l'opposition furieuse contre l'absence de rallonge du temps de parole des députés
Philippe Vigier et Christian Jacob © Montage Le Lab via AFP

PAS CONTENTS - L'examen de la loi Macron avait déjà été rallongé la semaine dernière, les députés étant amenés à siéger sur ce texte jeudi 12 et vendredi 13 février. La Conférence des présidents de l'Assemblée a décidé, mardi 10 février, d'accorder un nouveau rab de débat sur le projet de loi du ministre de l'Économie. Les députés siégeront donc samedi 14 et dimanche 15, voire lundi 16 si nécessaire.

C'est que le travail de la chambre basse est loin d'être terminé : mardi, il restait 850 amendements à examiner, sur les 2.845 qui ont été déposés. Mais si les parlementaires siégeront plus longtemps que prévu, leur temps de parole, lui, n'a pas été rallongé, la Conférence des présidents l'ayant refusé. Depuis le 26 janvier et le début de l'examen sur ce texte, le débat se fait selon la règle du "temps de parole parole programmé", qui limite les interventions des élus (mais pas du gouvernement).

Concrètement, les députés devront donc débattre du texte sans avoir plus de temps de parole pour le faire. Or, leurs réserves sont presque épuisées, comme le rappelle une journaliste du Monde dans plusieurs tweets :

C'est même devenu critique pour le président du groupe Front de Gauche André Chassaigne, qui a pourtant tout fait pour ne pas gaspiller ses précieuses minutes, allant jusqu'à défendre un amendement en 25 secondes chrono :

Au cours de leurs points presse à l'Assemblée nationale, mardi, les chefs de file des groupes d'opposition se sont donc insurgés contre ce prolongement du débat mais pas de leur temps de parole. Le président du groupe UDI, Philippe Vigier, a ainsi estimé que "la fin du texte est galvaudée" et a déploré "une surcharge de travail parlementaire, d'autant plus qu'il n'y a pas eu d'obstruction mais des vrais débats de fond."

Même exaspération du côté du patron des députés UMP, Christian Jacob :

"

Il y a un problème de temps. On avait dénoncé le temps programmé. Aujourd'hui les temps des groupes sont quasi épuisés. On n'aura pas le temps pour [la dernière partie du texte]. J'ai souhaité du temps supplémentaire mais cela a été refusé par le groupe SRC. On est revenu à une position fermée.

"

"On n'a jamais vu un texte à 200 articles. Ça n'existe pas", a-t-il encore raillé. Avant d'y aller d'une petite comparaison imagée :

Le vote solennel sur le texte, initialement prévu ce mardi 10 février, a été repoussé au 17.

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