LES DÉMÉNAGEURS BRETONS – Louis Aliot n'aime pas tellement qu'on s'en prenne à sa compagne, alias Marine Le Pen. Surtout lorsque les attaques sont proférées par Nicolas Sarkozy.
Mercredi 5 novembre, le vice-président du Front national a répondu aux piques lancées par l'ex-président et rapportées par deux journalistes du Parisien dans le livre Ça reste entre nous, hein ? (éd. Flammarion). Dans cet ouvrage, le candidat à la présidence de l'UMP donne sa vision de Marine Le Pen en des termes peu flatteurs. Voici ce qu'il dit :
C'est une masse. Elle fait hommasse, épaisse.
Et l'ancien chef de l'État d'estimer que la présidente du FN a des airs de "déménageur".
Forcément, Louis Aliot apprécie moyennement cette vision. Invité de l'émission Questions d'Info LCP/AFP/Le Monde/France Info ce mercredi 5 novembre, le vice-président du FN répond à Nicolas Sarkozy. Ce dernier considère que Marine Le Pen a des airs de "déménageur" ? Eh bien Louis Aliot prédit qu'elle va le "déménager". Il dit :
Elle va le déménager. S'il est opposant de Marine Le Pen en 2017, laissez-moi vous dire qu'il aura un traitement de faveur.
Louis Aliot ne limite pas sa réponse aux attaques proférées contre Marine Le Pen. Le vice-président du FN va même jusqu'à s'immiscer dans la campagne pour la présidence de l'UMP en reprenant la formule attribuée à Nicolas Sarkozy. Toujours selon les deux journalistes du Parisien, l'ex-président considère qu'à l'UMP, ce sont "tous des cons". Commentaire de Louis Aliot :
Il y a des hommes polis, courtois, des hommes d'Etat, et puis des voyous. Je ne dis pas que c'est un voyou, mais il a un vocabulaire de voyou, ça le discrédite pour revenir à la magistrature suprême. […] C'est pas facile de parler comme ça et d'aller parler ensuite à la racaille et de lui dire de bien se tenir.
Cela vaut bien une dernière attaque. "Il est d'une extrême vulgarité qui correspond tout à fait à la petitesse du personnage", assène Louis Aliot… sans préciser s'il parle au sens propre ou au figuré.
[BONUS TRACK] Fascisme vert
Interrogé sur les événements de Sivens, Louis Aliot a répondu en parlant de "fascisme vert". "Imaginez que ce soient des casseurs d'extrême droite sur le terrain, monsieur Valls serait encore en train de tenir des conférences de presse dans le Tarn pour nous expliquer les dangers du retour du fascisme. Aujourd'hui voilà, il y a un fascisme vert. Il y a un fascisme vert et de gauche. Celui-là semble bénéficier d'une certaine mansuétude", dit-il.
Une expression qui fait écho à celle des "khmers verts", inusable insulte anti-écolo.