SI J'AVAIS SU… - Longtemps, Bruno Gollnisch a fait office de successeur désigné de Jean-Marie Le Pen. Et puis, Marine Le Pen est arrivée et le fondateur du FN avait finalement préféré sa fille pour prendre la suite des affaires.
Sauf que, pour ménager les susceptibilités – et notamment la frange historique du FN qui préférait plus vraisemblablement Bruno Gollnisch - Marine Le Pen avait proposé à son adversaire pour la présidence du parti de devenir vice-président. Ce que l'eurodéputé a gentiment refusé.
Un refus que Bruno Gollnisch regrette *un peu* désormais. Cité par L'Express de ce mercredi 5 novembre, l'eurodéputé explique :
"Oui, je regrette d'avoir refusé aujourd'hui. Mais j'étais fatigué… Et je ne voulais pas être le type avec qui on est obligé de composer.
"
Joint par Le Lab, Bruno Gollnisch précise que Marine Le Pen lui a proposé d'être l'unique vice-président du FN – ce qui de facto aurait privé Louis Aliot, Florian Philippot et consort du même poste. L'eurodéputé ajoute :
"Les motifs qui me l'ont fait refuser étaient honorables et compréhensibles. Marine Le Pen ayant gagné la campagne interne, il était normal qu'elle fonde sa propre équipe. C'était pour lui laisser les coudées franches, pas dans l'espoir qu'elle échoue pour en tirer les bénéfices.
"
EN 2011, lors du Congrès de Tours, Marine Le Pen avait remporté la présidence du FN en recueillant 67,6% des voix, contre 32,4% pour Bruno Gollnisch. Fin novembre 2014, lors du Congrès de Lyon, l'actuelle présidente du FN sera seule candidate à sa succession.