Lutte Ouvrière se paye le Parti de Gauche: "petit parti bourgeois", "xénophobe et nationaliste"

Publié à 16h03, le 13 mai 2014 , Modifié à 16h03, le 13 mai 2014

Lutte Ouvrière se paye le Parti de Gauche: "petit parti bourgeois", "xénophobe et nationaliste"
Jean-Luc Mélenchon. © Maxppp.

"Un petit parti bourgeois sans ambitions." Lutte Ouvrière se paye le Parti de Gauche dans son bimestriel Lutte de Classe, publié le 8 mai 2014 sur le site de la formation politique.

En six pages, la revue trotskyste égratigne en long et en large le parti cofondé par Jean-Luc Mélenchon, raillant sa volonté d'incarner "l'opposition de gauche." Pour les auteurs du texte, le parti serait plutôt à rapprocher du... PS:

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Les chats ne font pas des chiens, et le PG est bien un petit parti bourgeois qui, à coups d’alliances et de coalitions avec d’autres courants bourgeois, cherche à se frayer une voie vers le pouvoir gouvernemental. Un parti de même nature sociale que le PS, mais qui compte sur le discrédit accéléré du PS, ainsi que sur son positionnement qu’il veut plus à gauche, pour y parvenir à son tour.

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Mais c'est surtout la campagne du parti de Gauche pour les élections européennes qui cristallise les critiques de Lutte Ouvrière. Le parti qui a fait de la lutte contre l'austérité en Europe une de ses priorités se voit accuser d'entretenir une rhétorique anti-allemande: 

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En adoptant un ton nettement anti-allemand, le PG a choisi d’entonner les trompettes nationalistes parce qu’il pense que c’est électoralement porteur. Il se met de fait sur le même terrain que le FN (...) En faisant cela, ces politiciens, qui se disent de gauche, cautionnent auprès des travailleurs et des militants ouvriers et syndicalistes, des idées nauséabondes qui portent la division et les orientent vers des impasses.

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Et de poursuivre:

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Le PG a donc choisi de développer sa propre argumentation xénophobe et nationaliste.

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En tant que leader du parti, Jean-Luc Mélenchon n'est évidemment pas épargné:

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Au sein du PS, il fut surtout un soutien des autres : après Mitterrand, ce furent Dray, Emmanuelli, et finalement Fabius. La place qu’il occupait dans le parti était en fait marginale et ne devait pas le satisfaire.

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Oublié, donc, le temps où les deux partis manifestaient ensemble.

Du rab sur le Lab

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