Manuel Valls défend Emmanuel Macron en prétendant s'être lui aussi excusé après des propos malheureux

Publié à 19h17, le 17 septembre 2014 , Modifié à 19h20, le 17 septembre 2014

Manuel Valls défend Emmanuel Macron en prétendant s'être lui aussi excusé après des propos malheureux
Manuel Valls © Captures d'écran i>Télé

ALL APOLOGIES – Les mots d'Emmanuel Macron sur les salariées supposées "illettrées" de Gad ont agité la sphère politico-médiatique ce mercredi 17 septembre. "Il y a dans cette société une majorité de femmes, pour beaucoup illettrées", a-t-il déclaré sur Europe 1.

Mais, même après les excuses du ministre de l'Économie à l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement, nombreux sont ceux qui ont dénoncé les mots du patron de Bercy.

Invité d'i>Télé mercredi en fin d'après-midi, Manuel Valls a donc joué les sapeurs-pompiers. Cela a commencé par une explication de texte :

Il a tout simplement voulu dire qu'il défendait ces salariées, qu'il se préoccupait de leur avenir.

Surtout, Manuel Valls a noté qu'Emmanuel Macron s'était confondu en excuses. Le Premier ministre a ajouté :

C'est suffisamment rare dans la vie politique qu'un ministre, qu'un responsable, s'excuse pour des propos – ça m'est arrivé aussi il y a deux ans à l'Assemblée nationale – c'est suffisamment rare pour qu'on n'en rajoute pas.

À voir en vidéo ci-dessous : 



Oui, Manuel Valls a lui-aussi été rattrapé par certains de ses mots. S'il ne le dit pas clairement, le Premier ministre fait très certainement référence à cette polémique née "il y a deux ans", en novembre 2012, après ses propos à l'Assemblée nationale. Rappelez-vous, celui qui était alors ministre de l'Intérieur avait violemment attaqué la droite : "le retour du terrorisme dans ce pays c'est vous", avait-il lancé en réponse à une question du député UMP Eric Ciotti.

Le 14 novembre 2012, sur BFMTV, Manuel Valls avait bien fait état de ses "regrets". "Dans le chaudron de l'Assemblée nationale on peut être emporté par le verbe, et je le regrette", avait-il admis. Mais, le ministre de l'Intérieur ne s'était pas du tout excusé :  

Pourquoi présenter des excuses ? [...] Ce que je reproche à la droite, c'est d'instrumentaliser en permanence les questions de sécurité, de diviser notre pays. Eh bien, je dois m'appliquer le même principe : il ne faut jamais diviser notre pays sur les questions de terrorisme.

Une séquence à voir ci-dessous en vidéo :



Un discours qu'il avait réitéré peu après à l'Assemblée. "Je regrette les propos que j'ai tenus, ici, dans cette assemblée", avait déclaré le ministre de l'Intérieur. Sans s'excuser. 

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