"Il a changé!": Manuel Valls, Bruno Le Roux et Jean-Marie Le Guen prennent la défense de Jacques Toubon

Publié à 12h18, le 16 juin 2014 , Modifié à 09h02, le 17 juin 2014

"Il a changé!": Manuel Valls, Bruno Le Roux et Jean-Marie Le Guen prennent la défense de Jacques Toubon
Manuel Valls et Jean-Marie Le Guen à l'Assemblée Nationale le 28 mai 2014 / Maxppp

LEVÉE DE BOUCLIERS - Le gouvernement réagit de manière coordonnée face aux nombreuses contestations à la proposition de François Hollande de nommer Jacques Toubon comme Défenseur des Droits en remplacement de Dominique Baudis, décédé le 10 avril dernier. La ligne directrice ? "Jacques Toubon a changé".

Le premier à défendre la proposition du Président de la République est Jean-Marie Le Guen dans les pages du Parisien le lundi 16 juin. Le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement connaît l'ancien ministre de Jacques Chirac pour avoir été son adversaire politique dans le XIIIème arrondissement parisien: 

Ce n'est plus le même homme, et même s'il a pu être blessant par le passé, c'est un républicain.

Une position réaffirmée par Manuel Valls sur les ondes de France Info le matin même, qui en profite pour dénoncer le "sectarisme" d'une partie de la gauche, opposée à cette nomination: 

C'est le Président de la République qui fait cette proposition sur laquelle l'Assemblée Nationale et le Sénat auront à se prononcer. Il y a toujours un défaut, un risque pour une partie de la gauche, c'est le sectarisme. Jacques Toubon était un homme de droite tout le monde le sait, il l'est sans aucun doute. Il a également changé, je l'ai vu agir à la tête de la cité de l'immigration. 

Une déclaration qui répond aux propos de Claude Bartolone, le président de l'Assemblée Nationale, qui avait déclaré le dimanche 15 juin: "Sur tous les noms que j'avais pu envisager, à aucun moment je n'avais noté Jacques Toubon."

[Edit 17 juin] Invité de France Info, ce mardi 17 juin, Bruno Le Roux, une proche de François Hollande, a également défendu Jacques Toubon, tout en conseillant à François Hollande de réfléchir à cette nomination étant donnée la levée de boucliers provoquées. Le patron des députés PS dit tout d'abord comprendre les réticences à voir JAcques Toubon devenir Défenseur des droits. "Le Jacques Toubon auquel on fait souvent référence aujourd’hui bien souvent pour le critiquer, je l’aurais combattu si j’avais été député au même moment que lui", dit-il tout d'abord avant de le défendre. Lui aussi sur le mode "il a changé" :

En même temps, le Toubon avec lequel j’ai pu discuter ces dernières années était sur des sujets avec de nombreux accords. Et donc je comprends le président de la République qui nomme l’homme d’aujourd’hui, pas celui d’il y a trente ans.

"Mais je remarque que cette nomination fait grand bruit et qu’il est peut-être encore temps d’y réfléchir", conseille-t-il enfin au chef de l'Etat.

Du rab sur le Lab

PlusPlus