Le multiplex politique du 15 juin avec Christian Estrosi, Jean-Christophe Cambadélis, Claude Bartolone et Brice Hortefeux

Publié à 17h49, le 15 juin 2014 , Modifié à 21h23, le 15 juin 2014

Le multiplex politique du 15 juin avec Christian Estrosi, Jean-Christophe Cambadélis, Claude Bartolone et Brice Hortefeux
Brice Hortefeux, Jean-Christophe Cambadélis, Claude Bartolone et Christian Estrosi © Maxppp et Reuters

MULTIPLEX POLITIQUE - Au programme des interviews dominicales du 15 juin, Christian Estrosi dans C politique, Jean-Christophe Cambadélis dans Tous politiques, Claude Bartolone dans BFM Politique et Brice Hortefeux dans Le grand jury.

Le Lab se plie en quatre pour suivre ces différentes interviews et vous propose ses morceaux choisis au fur et à mesure de la soirée.

>> Christian Estrosi sur France 5



#PRIMAIRE

Il l'a annoncé le 13 juin : il sera candidat à la primaire UMP pour 2017 si Nicolas Sarkozy ne se présente pas. Précision non négligeable ce dimanche pour celui qui a jusque-là voué une fidélité sans faille à l'ancien président de la République : il ne compte pas lui faire "un chèque en blanc" et attend de voir quel serait son programme pour se retirer.

Je ne suis pas le poisson-pilote de Nicolas Sarkozy.



La seule condition pour que je n’y aille pas : c’est qui et pour quoi faire.
Qui ? Évidemment Nicolas sarkozy. La loyauté me conduirait à soutenir le plus expérimenté d’entre nous pour remplir cette fonction.
Je veux aussi savoir pour quoi faire, si on a tiré toutes les leçons du passé. (...)



Je ne fais aucun chèque en blanc, à personne.

#BYGMALION

Dans le camp de François Fillon lors de la guerre pour la présidence de l'UMP fin 2012, Christian Estrosi assure ce dimanche "ne pas vouloir taper sur [sa] famille politique". S'agissant de Bygmalion - l'affaire révélant un système de surfacturations à l'UMP lors de la campagne présidentielle de 2012 - le député-maire de Nice n'épargne pas celui qui était secrétaire général du parti à l'époque et qui quitte officiellement sa présidence ce 15 juin à minuit :

Il apparait très clairement que c’est sous l’autorité de Jean-François Copé que l’on découvre qu’il s’est passé des choses qui ne sont pas belles, qui sont moches.(...) Il a commis au moins la faute - s’il n’a pas vu - de ne pas avoir vu.



>> Claude Bartolone sur BFMTV



#VIVE L'ABSTENTION

Le président socialiste de l'Assemblée nationale y voit là son "côté positif" : finalement, l'abstention des électeurs de gauche aux élections européennes et municipales n'était pas si mal. Car, selon son raisonnement, ils ont eu le mérite de résister aux extrêmes :

Moi, c’est mon côté positif : pour que les électeurs de gauche s’abstiennent alors qu’ils avaient le choix entre tous les extrêmes, de droite jusqu’à gauche, et que malgré tout ils restent chez eux pour protester ... c’est un élément qu’il faut voir.

#PAS TOUT BON

Lui non plus ne veut pas de Jacques Toubon comme nouveau Défenseur des Droits. Le nom proposé par François Hollande, et qui doit être validé par les commissions compétentes à l'Assemblée et au Sénat, est très contesté à gauche. Claude Bartolone n'échappe pas à la règle, et il l'exprime ainsi, compréhensif tout de même :

Si j'avais été président de la République, je n'aurais pas proposé Jacques Toubon comme Défenseur des droits. (...) Sur tous les noms que j'avais pu envisager, à aucun moment je n'avais noté Jacques Toubon. (...) Je comprends quelle est la démarche du président de la République, il ne veut surtout pas tomber dans le syndrome de l'Etat PS.



>> Brice Hortefeux sur RTL et LCI



#POINT PUBLIC

A noter dans le public venu écouter Brice Hortefeux dans les studios de RTL ce dimanche, Christine Boutin, ancienne présidente du Parti Chrétien-démocrate, l'ancien ministre ayant eu quelques difficultés avec la justiceAlain Carignon ou encore Eric Cesari, directeur général de l'UMP, dont le nom est cité dans l'affaire Bygmalion et qui doit être remplacé par l'homme de confiance de Luc Chatel, nouveau secrétaire général du parti après le départ de Jean-François Copé.



#FRONT NATIONAL

Brice Hortefeux ne semble pas être un grand fan de la méthode Yannick Noah pour combattre le Front national, qui a affiché ses positions anti-FN jusque dans une chanson. Voilà ce qu'il dit, ironiquement, ce dimanche :

Pour combattre le FN il y a un temps qui est révolu, c’est celui des pin’s, des tweets, des concerts pieds nus – vous voyez à qui je pense – et des pétitions de certaines personnalités. Ça, c’est terminé.

Parmi les artistes, Madonna s'est également fendu d'un tweet pour déplorer le score de l'extrême-droite en France aux européennes.

Brice Hortefeux ajoute sa propre méthode anti-FN :

Vis-à-vis du FN il faut avoir une attitude simple, claire, nette et positive. Il faut respecter les électeurs du FN, ce ne sont pas des sous-crétins, ce ne sont pas que des beaufs comme le milieu voudrait le faire croire, ce ne sont pas des sous-électeurs mais des électeurs qui veulent être entendus.



>> Jean-Christophe Cambadélis sur France Inter et France 24

 

#SENS DE LA FORMULE

A son arrivée à la tête du Parti socialiste en avril, Jean-Christophe Cambadélis qualifiait l'attitude du Parti socialiste vis-à-vis du gouvernement de "solidarité exigeante" pour vanter son indépendance. Ce dimanche, il parle cette fois de "solidarité spécifique" :

Le PS a ses instances et ses instances discutent. Nous sommes solidaires, mais spécifiques dans cette solidarité.

Quant aux députés frondeurs, qui s'organisent via un site internet appelé "L'appel des 100" et que Jean-Christophe Cambadélis a déjà appelé à la "désescalade" le 14 juin, le patron du PS met en doute leur force numérique au moment du vote du Budget :

Ils estiment être 100, je ne suis pas sûr qu'en arrivant au port ils le soient.

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