Election à la tête du Parti radical : Rama Yade vise l'absence de notoriété de Laurent Hénart

Publié à 17h26, le 15 juin 2014 , Modifié à 17h30, le 15 juin 2014

Election à la tête du Parti radical : Rama Yade vise l'absence de notoriété de Laurent Hénart
Rama Yade et Laurent Hénart © SIPA

Qui connaît Monsieur Hénart ? Alors que les militants du Parti radical doivent voter pour désigner le remplaçant de Jean-Louis Borloo à la tête du parti entre le 16 et le 22 juin, les piques continuent entre les deux candidats, Rama Yade et Laurent Hénart. Dernier exemple en date, la mise en cause de l'absence de notoriété de son concurrent par l'ancienne ministre sarkozyste au micro de France 3 Paris Ile-de-France le 14 juin.

Alors qu'on lui demande si son étiquette "vue à la télé" est un avantage, Rama Yade préfère s'attarder sur la non-célébrité de son adversaire. Une façon pour elle de sous-entendre que s'il n'est pas connu, c'est parce qu'il n'a rien fait de sa vie politique :

Je suis devenue connue aussi parce que j’ai travaillé pour l’être.



L’inverse est quand même inquiétant. Si vous êtes là depuis 20 ans et que les gens ne savent toujours pas ce que vous faites, c’est un problème. Ca ne veut pas dire que la médiatisation est un atout mais 20 ans de boulot sans qu’on sache ce que vous faites et ce que vous avez fait dans votre parti, ça c’est un souci.

Et d'ajouter que les militants ont besoin de quelqu'un capable de les représenter, pour qu'on arrête de leur demander ce qu'est le Parti radical :

Parce que, eux, ils ont besoin de faire connaitre leurs valeurs, leurs idées. Ils en ont assez les radicaux de devoir expliquer aux gens ce qu’est le Parti radical alors que c’est le plus vieux parti de France.

Voyez plutôt dans la vidéo ci-dessous de France 3 Paris Ile-de-France :



Nouveau maire de Nancy, député à deux reprises de Meurthe-et-Moselle, secrétaire d'Etat chargé de l'Insertion professionnelle des jeunes durant un an sous Jean-Pierre Raffarin, Laurent Hénart est membre du Parti radical depuis 1991. Il s'oppose à une Rama Yade encartée depuis seulement trois ans, mais très médiatique secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères puis aux Sports entre 2007 et 2010.

Si les deux ont juré ne pas vouloir rejouer une guerre Copé-Fillon, la révélation par le Canard Enchaîné d'un afflux d'adhésions ces deux derniers mois a fait monter la pression. Rama Yade, qui se plaignait déjà du statut, selon elle privilégié, de président par intérim de son adversaire pendant la campagne, a réclamé "un scrutin sincère". Laurent Hénart a rétorqué que sa concurrente se comportait "en enfant gâtée", incapable de "jouer collectif" et "cassant ce qu'elle convoite".

Les élections à la présidence du parti doivent se dérouler du 16 au 22 juin.

Du rab sur le Lab

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